Plus d’un million de personnes réclament la grâce d'Edward Snowden, le laissant «sans voix»
Une pétition et une lettre ont été adressées au président américain sortant Barack Obama pour qu'il gracie le lanceur d’alerte de la NSA, qui vit réfugié en Russie depuis plusieurs années, risquant une lourde peine de prison dans son pays.
Menée par divers groupes de défense des droits de l’homme, dont l’Union américaine pour les libertés civiles, Amnesty International et Human Rights Watch, la campagne Pardon Snowden a permis de récolter plus de 1 100 000 signatures, en provenance de 110 pays.
En parallèle à la pétition, les dirigeants des organisations ont adressé un courrier à Barack Obama, lui demandant de gracier Edward Snowden.
Un ballon sur la statue de la liberté de #Paris pour réclamer la grâce d'Edward @Snowden (PHOTOS) https://t.co/dy8kFKNwc8pic.twitter.com/WBItUsiYu9
— RT France (@RTenfrancais) 13 janvier 2017
Rappelant que le lanceur d’alerte avait contribué à mettre en lumière un système de surveillance de masse qui a «largement échappé au contrôle démocratique», la lettre affirme : «Nous sommes confiants que l’on se souviendra d’Edward Snowden comme d’un héros des droits de l’homme et l’un des lanceurs d’alertes les plus importants de l’histoire. Une grâce présidentielle de Snowden serait une affirmation courageuse du droit des citoyens à réclamer des comptes aux gouvernements lorsqu’il y a abus de pouvoir.»
«Pour une fois, je n’ai pas de mots», a indiqué le lanceur d'alerte sur Twitter au sujet de cette initiative.
The world's top human rights groups just delivered over one million signatures to Obama. For once, I have no words. https://t.co/djIALHgYeapic.twitter.com/g23bp9g066
— Edward Snowden (@Snowden) 13 janvier 2017
Risquant une sévère condamnation aux Etats-Unis, qui pourrait aller jusqu'à la peine de mort s'il était reconnu coupable d'espionnage, Edward Snowden vit en Russie depuis 2013. Il avait auparavant organisé la diffusion d'informations confidentielles de la NSA, l'un des services de renseignement américains, révélant que les Etats-Unis procédaient à un véritable espionnage de masse.
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