Une loi en échange d'articles complaisants ? Netanyahou soupçonné de nouveaux faits de corruption

Selon Haaretz, l'emblématique quotidien israélien Yediot Aharonot aurait négocié avec Benjamin Netanyahou des articles écrit par des journalistes complaisants en échange de mesures affaiblissant son principal concurrent : le journal Israel Hayom.
Deux conversations entre le Premier ministre israélien et Arnon Mozes, le propriétaire du Yediot Arahonot, qui attesteraient de négociations visant à couvrir favorablement des actions politiques de Benjamin Netanyahou, fait scandale en Israël. Selon Haaretz, ces discussions auraient même été enregistrées.
En échange d'un traitement complaisant, Arnon Mozes aurait demandé à ce qu'une loi soit votée afin que son principal concurrent, Israel Hayom, ne soit plus distribué gratuitement. L'occasion de permettre au Yediot Arahonot de redresser ses finances. Ce journal, détenu par le milliardaire américain Sheldon Adelson, est connu pour être très favorable au Premier ministre israélien.
Netanyahu caught on tape negotiating secret deal with press baron #AmonMozes#Netanyahu#YNET#Israelhttps://t.co/DkZaTAt9Tg
— NEWS OF THE EU (@news_ofthe_eu) 9 janvier 2017
Néanmoins, l'accord n'aurait pas été respecté par Benjamin Netanyahou qui s'était engagé à modifier le statut du Israel Hayom après les élections législatives de 2015.
Le chef de l'exécutif israélien fait déjà l'objet d'une enquête pour corruption. Il aurait reçu des cadeaux de la part d'hommes d'affaires, pour une valeur de plusieurs dizaines de milliers de dollars. Des accusations qu'il a niées en bloc lors de son interrogatoire.
Yediot publisher reportedly told Netanyahu: You scratch my back, I’ll scratch yours https://t.co/63V5frz8gQ#IsraelNewspic.twitter.com/BShfT5cWgz
— The Jerusalem Post (@Jerusalem_Post) 10 janvier 2017
Âgé de 67 ans, le Premier ministre israélien est à la tête du gouvernement depuis 2009, après un premier mandat accompli entre 1996 et 1999. Il a passé plus de dix ans au pouvoir et pourrait battre le record de longévité de l'historique David Ben Gourion, fondateur de l'Etat d'Israël, si l'actuelle législature allait à son terme, soit novembre 2019. Si la justice israélienne reconnaissait Benjamin Netanyahou coupable des chefs d'accusation retenus contre lui, de nouvelles élections seraient alors organisées.
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