Le parquet allemand met fin à l’enquête sur les écoutes par la NSA du portable d’Angela Merkel
Le parquet allemand a clos son enquête sur les écoutes par la NSA du portable de la chancelière Angela Merkel. Les allégations étaient basées sur des documents confidentiels divulgués par le lanceur d’alerte Edward Snowden.
Les écoutes présumées avaient été rapportées par le magazine Spiegel, l’indignation avait été générale dans le pays.
En décembre 2014, après des mois d’enquête, le procureur général d’Allemagne Harald Range a déclaré que l’enquête avait échoué à trouver des preuves des écoutes et que le document publié dans les médias «ne provient pas de la base de données de la NSA».
Apparemment, le parquet allemand a continué ces derniers mois à faire face aux mêmes difficultés. Dans sa déclaration, il reconnaît n’avoir pu obtenir de la NSA un document original prouvant l’espionnage présumé et que celui publié plus tôt ne pouvait pas être présenté devant la cour.
«Les documents publiés dans les médias et provenant d’Edward Snowden ne contiennent pas de preuves de la surveillance du portable utilisé par la chancelière et ne sont pas assez solides pour être présentés à la cour», ont indiqué les enquêteurs dans leur déclaration.
La révélation de la surveillance massive par la NSA a fragilisé les relations entre les Etats-Unis et l’Allemagne où la vie privée est un sujet très sensible compte tenu le passé nazi du pays et son expérience avec la Stasi en RDA.
Pour calmer l’indignation publique, Merkel a essayé de signer un accord de non-espionnage avec Washington, mais en vain.