Guantanamo : Donald Trump ne veut pas entendre parler de transferts de détenus
Barack Obama avait promis de vider les geôles de Guantanamo. Donald Trump n'est pas du tout d'accord : selon lui, les prisonniers sont beaucoup trop dangereux pour être libérés. Et il l'a fait savoir, comme à son habitude, sur Twitter.
«Il ne doit pas y avoir de nouvelles libérations à "Gitmo". Ce sont des gens extrêmement dangereux et on ne doit pas les laisser regagner des zones de combat.»
There should be no further releases from Gitmo. These are extremely dangerous people and should not be allowed back onto the battlefield.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 3 janvier 2017
En désaccord avec le tweet du prochain président des Etats-Unis, le Pentagone a sobrement fait savoir qu'il poursuivrait les transferts des détenus, comme s'y était engagé le président sortant Barack Obama. «Je crois qu'il y aura de nouveaux transferts», a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest à la suite du tweet intempestif. Avant d'ajouter : Donald Trump «aura l'occasion de mettre en place la politique qu'il juge la plus efficace lorsqu'il prendra ses fonctions le 20 janvier».
Barack #Obama signe son dernier #budget de la #Défensehttps://t.co/5rwUubocrTpic.twitter.com/jJaAfJ5Rkf
— RT France (@RTenfrancais) December 23, 2016
Déjà, en novembre 2016, plutôt que de vider le camp de détention située sur l'île de Cuba, Donald Trump promettait au contraire de la remplir avec des «sales types», sans préciser quelle population il visait.
La prison militaire de Guantanamo, dont la création a été décidée par George W. Bush après les attentats du 11-septembre 2001, est le symbole de l'arbitraire policier des Etats-Unis dans leur lutte, alors, contre Al-Qaida. Les prisonniers y sont détenus sans mandat d'arrêts ni cadre légal, et de nombreuses preuves de sévices et de tortures, dont le tristement célèbre «waterboarding», ont été rassemblées par les défenseurs des droits. En 2009, on comptait 242 détenus à Guantanamo. Il ne sont plus que 59 aujourd'hui.