CICR : Nous ne pouvons pas livrer du carburant et de la nourriture à 26 millions de Yéménites

CICR : Nous ne pouvons pas livrer du carburant et de la nourriture à 26 millions de Yéménites Source: Reuters
Un soldat regarde des maisons détruites par les frappes de la coalition arabe
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Les frappes aériennes menées par la coalition arabe depuis le 26 mars au Yémen ont à nouveau touché le ministère de la Défense dans la capitale yéménite, toujours sous contrôle des rebelles houthis. La situation humanitaire s'aggrave de jour en jour.

Outre le ministère, ces tirs récents ont ciblé les positions de rebelles dans d’autres parties du pays, y compris des sites près de la frontière saoudienne et près de la mer Rouge, emportant la vie de dizaines de personnes.

La crise humanitaire profonde que connaît le Yémen est aggravée par la campagne aérienne des intervenants et le blocus qui en résulte. On estime que près de 80% de la population du Yémen, soit 20 millions de personnes, ont besoin d’aide humanitaire immédiate.

Plusieurs agences des Nations Unies mettent en garde contre les conséquences humanitaires désastreuses d’une exacerbation du conflit. Ainsi, d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 15 millions de Yéménites n’ont pas accès aux soins de base, 53 installations humanitaires sont fermées faute de carburant et la malnutrition s’accroît.

Cédric Schweizer, chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Yémen, a décrit la détresse de la population et l'ampleur des difficultés à lui en venir en aide dans une intervention sur RT.

«Il n’y a plus d’électricité au Yémen, et le seul moyen de faire fonctionner les appareils pour pouvoir traiter les malades est au moyen d’un générateur d’appoint», a-t-il indiqué.

En même temps, certains habitants n’ont pas d’accès à l’eau potable à cause du manque de carburant. «Le seul moyen d’apporter de l’eau aux habitants est à travers la station de pompage. Sans carburant, la population n’a donc aucun accès à l’eau».

«Le CICR ne peut pas livrer du carburant et de la nourriture à 26 millions de personnes [nombre correspondant à la population du Yémen]», a déclaré le représentant du CICR qui appelle les Etats à trouver une solution politique à la pénurie de carburant provoquée par les raids de la coalition arabe.

Une autre menace à laquelle les habitants réside dans les armes que la coalition arabe utilise pour combattre les rebelles boutis. L’ONG Human Rights Watch a publié un rapport indiquant que des bombes à fragmentation, arme interdite en droit international humanitaire, ont été lâchées lors de raids aériens contre les Houthis.

Le CICR, par la voix d’un autre représentant entendu par RT, se dit inquiet du nombre de civils affectés par les bombardements et appelle les participants au conflit à tenir un dialogue pour épargner la population.

«Quand on cible un dépôt de munitions par exemple, il faut prendre en considération que plusieurs civils habitent non loin», a expliqué le directeur en ajoutant que de nombreuses morts parmi les civils ont été déjà constatées.

L’Arabie saoudite, avec le soutien des Etats-Unis, a formé une coalition arabe d'intervention et lancé l’opération «Tempête décisive» le 26 mars au Yémen pour contrer les progrès de l’insurrection chiite et rétablir le pouvoir du Président Abd Rabbo Mansour Hadi, exilé à Riyad. La coalition justifie cette campagne militaire en prétextant que les Houthis seraient, quant à eux, soutenus et armés par l’Iran.

Malgré l'arrêt de la première phase de la campagne militaire intitulée «Tempête décisive» le 21 avril, les combats continuent de plus belle au Yémen. Le deuxième plan des puissances intervenantes intitulé «Restaurer l'espoir» est censée être axé sur la recherche de débouchés diplomatiques mais ne met pas fin aux bombardements ni au blocus aérien.

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