Défense russe : la libération d’Alep-Est a séparé les rebelles modérés des terroristes
L’opération d’évacuation d’Alep lors de laquelle des milliers de rebelles ont quitté la ville a rendu possible ce que Washington n’a pas pu faire pendant un an : distinguer les rebelles modérés et les radicaux, dit le ministère russe de la Défense.
L’opération d’évacuation des rebelles et de leurs familles d’Alep est unique : 10 000 Syriens ont été sauvés, a annoncé le ministère russe de la Défense. Des militaires russes ont escorté des bus et des ambulances évacuant des rebelles d’Alep.
«D’abord et avant tout, il s’agit de la distinction, grâce aux efforts des officiers russes du Centre pour la réconciliation des parties en Syrie, entre les combattants de la soi-disant "opposition modérée" et les radicaux intransigeants», a fait savoir le porte-parole de la Défense russe, Igor Konachenkov.
La Russie est parvenue à faire ce que les Etats-Unis «considéraient comme impossible à réaliser en pratique», s’est félicité le porte-parole du ministère russe de la Défense. L’engagement de distinguer les rebelles modérés des terroristes faisait partie des accords signés par Moscou et Washington à Genève en février et en septembre derniers.
La libération d’Alep a en fait ouvert «une fenêtre d’opportunités» pour cesser les hostilités non seulement à Alep, mais aussi dans d’autres régions de la Syrie, estime la Défense russe. Selon Igor Konachenkov, il faut négocier avec toutes les parties au conflit, à l’exception des terroristes, sur le terrain. Pour lui, cela serait plus efficace que de tenir des conférences dans des capitales occidentales ou d'envoyer des observateurs en Syrie. «Plus tôt Paris, Londres et Washington, qui ne sont pas à même d’envoyer de l’aide humanitaire en Syrie, en prendront conscience, plus tôt la paix sera établie», a conclu le porte-parole de la Défense russe.
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Le 16 décembre, les militaires russes avaient annoncé la fin de l’évacuation des rebelles et de leurs famille d’Alep-Est, mais des groupes radicaux ayant refusé de quitter la ville se sont terrés dans des quartiers de la ville, continuant leur lutte contre les forces gouvernementales. Environ 3 500 rebelles se sont rendus au gouvernement syrien et 4 500 autres ont saisi l’opportunité de quitter la ville via un corridor humanitaire. Un total de 9 500 personnes ont évacué Alep-Est.