«Vous pratiquez le journalisme ?» : un présentateur de Fox News incendie un journaliste anti-Trump

Aux Etats-Unis, les réseaux sociaux ont été inondés de messages après un échange incendiaire entre un journaliste de la chaîne Fox News, qui a attaqué frontalement son confrère, à qui il reprochait un biais contre le président élu Donald Trump.
«Pensez-vous que vous pratiquez le journalisme ?» : à peine l’interview commencée, le journaliste américain Kurt Eichenwald, qui travaille notamment pour le magazine d’actualité Newsweek et la publication Vanity Fair, a été pris à partie par Tucker Carlson, présentateur de l’émission de Fox News à laquelle il participait.
Rapidement, ce dernier lui a reproché plusieurs tweets dans lesquels le journaliste insultait, selon lui, le président élu des Etats-Unis, Donald Trump, ce à quoi l’intéressé a répondu que les messages avaient été «sortis de leur contexte».
Kurt Eichenwald is literally (not figuratively) deranged and the fact that he's given a platform is itself deranged https://t.co/8JqMGIlFot
— Michael Tracey (@mtracey) 16 décembre 2016
Le journaliste américain a ensuite été attaqué pour avoir assuré sur Twitter, sans en apporter la preuve, que Donald Trump avait été admis dans un hôpital psychiatrique en 1990. «Constatez-vous l’ironie lorsqu’un jour, vous critiquez la presse pour avoir été fainéante et inexacte et le lendemain, vous êtes vous-même fainéant et inexact ?», a lancé Tucker Carlson.
Eludant, durant de longues minutes, la question de savoir si Donald Trump avait, oui ou non, été «admis dans un hôpital psychiatrique en 1990», Kurt Eichenwald a évoqué des rumeurs qui couraient à l’époque, refusant de confirmer l’information qu’il avait diffusée malgré les relances insistantes de son interlocuteur.
Kurt Eichenwald frantically deletes post-Tucker Carlson interview meltdown tweets; We’ve got them! https://t.co/SP2T8xP5Y4
— Twitchy Team (@TwitchyTeam) 16 décembre 2016
Recevant de nombreux messages sur le réseau social après son passage dans l’émission, Kurt Eichenwald a publié une longue série de 46 tweets dans lesquels il tentait de justifier ses propos. Il en a ensuite supprimé la plupart, assurant qu’il avait été victime d’une crise d’épilepsie, puis a annoncé qu’il prenait «un break de Twitter» pour sa «propre protection».
For self-protection, I am taking a short twitter break. I will be spending that time with my lawyers & law enforcement going after 1 of u...
— Kurt Eichenwald (@kurteichenwald) 16 décembre 2016
Newsweek et Vanity Fair, les employeurs du journaliste, qui n’ont pas réagi, ont tous deux été accusés d’avoir couvert la campagne présidentielle américaine avec un parti pris. Le magazine de news avait été critiquée pour avoir imprimé une édition spéciale titrée Madame la présidente [Madam President], démontrant sa certitude quant à la victoire d’Hillary Clinton à la présidentielle de novembre. Les 125 000 exemplaires avaient dû être rappelés après le triomphe de Donald Trump.
«Ne pas mettre la charrue avant les bœufs» : #HillaryClinton signait des Unes annonçant sa victoire https://t.co/Mbd9WkSABepic.twitter.com/rmRliRsAC2
— RT France (@RTenfrancais) 10 novembre 2016
Quant au magazine Vanity Fair, le président élu américain l’a récemment égratigné pour la mauvaise critique qu’a reçu son restaurant à New York. On peut notamment lire que «l’allure du restaurant de Trump, comme le candidat, ressemble à une version bon marché du chic».
Has anyone looked at the really poor numbers of @VanityFair Magazine. Way down, big trouble, dead! Graydon Carter, no talent, will be out!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 15 décembre 2016
Plus tôt, Donald Trump s’en était alors pris au rédacteur en chef du magazine sur Twitter, assurant qu’il n’avait «pas de talent» et qu’il devrait quitter son poste.