RT à Alep : des habitants démentent que les forces pro-Assad ont tiré sur les bus d'évacuation
Des habitants d’Alep nient les informations répandues dans les médias occidentaux selon lesquelles les bus évacuant les rebelles ont été pris pour cible par les forces loyales au président syrien. La journaliste de RT Lizzie Phelan est sur place.
«Ici [à Alep], j’ai parlé à un journaliste local et des habitants qui se trouvent ici depuis l’aube… Ils disent n'avoir entendu aucun coup de feu», rapporte la correspondante de RT depuis Alep.
Plus tôt dans la journée, Reuters a fait savoir que les forces gouvernementales syriennes avaient ouvert le feu sur le convoi médical à Alep-Est, tuant au moins une personne. «Ils [les forces gouvernementales] ont tirés sur nous, les ambulances et les gens qui ouvraient la voie», a déclaré anonymement à Reuters un «porte-parole du service de secours de la défense civile».
Les derniers rebelles quittent Alep
Quelque 5 000 personnes – des rebelles et leurs proches – de l'est d'Alep sont en train d'être évacuées via un corridor de 21 kilomètres, a déclaré le ministre de la Défense russe cité par l'agence russe TASS, 15 décembre.
Cette opération sera filmée par les caméras que le ministère de la Défense russe a installées le long du corridor, de manière à ce que les internautes puissent observer en direct, depuis le site de l'administration, le déroulement de l'évacuation.
Dernières images d'#Alep libérée vue depuis un drone (VIDEO EXCLUSIVE) https://t.co/VMYvyJx3zSpic.twitter.com/vN1tyLTyP9
— RT France (@RTenfrancais) 14 décembre 2016
«Le personnel du Comité international de la Croix-Rouge accompagnera les ambulances transportant les combattants blessés tout au long de leur chemin, avec l'aide des officiers du Centre russe pour la réconciliation», a par ailleurs indiqué ce dernier. Les rebelles blessés seront évacués via 20 bus et 10 ambulances jusqu'à la ville d'Idlib. Dans son communiqué, le Centre russe pour la réconciliation affirme également que le gouvernement syrien assurera la sécurité de tous les membres de groupes rebelles acceptant de quitter Alep-Est.
La veille, le 14 décembre, l'armée syrienne a subi des attaques de rebelles dans la partie orientale de la ville, alors que des bus étaient dépêchés par le gouvernement pour évacuer des combattants, toujours selon le Centre russe pour la réconciliation. L'assaut avait alors violé un cessez-le-feu établi entre l'armée et les groupes rebelles, qui devait permettre le lancement de l'opération d'évacuation.
Selon l'#ONU, les terroristes d'#alNosra se servent des civils comme boucliers humains à #Alep >>> https://t.co/1rmT1qPGpOpic.twitter.com/kRMf2fBOVH
— RT France (@RTenfrancais) 14 décembre 2016
Damas a désormais libéré la majeure partie des quartiers d'Alep-Est, ex-bastion des groupes rebelles, parmi lesquels l'organisation djihadiste Fatah al-Cham (ex-Front al-Nosra). Selon les autorités russes, les insurgés ne contrôlent à présent plus qu'une zone de 2,5 kilomètres carrés dans la ville syrienne.
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