Vladimir Poutine ordonne une trêve humanitaire de 10 heures à Alep le 4 novembre
Le président russe a demandé au ministère de la Défense d’annoncer le cessez-le-feu et une trêve humanitaire à Alep le 4 novembre. Civils et militaires sans armes pourront quitter la ville via les couloirs humanitaires.
«Pour éviter de faire des victimes accidentelles, le ministère de la Défense russe a décidé, à la demande du commandant en chef, Vladimir Poutine, d’imposer une pause humanitaire à Alep, le 4 novembre de 9h à 19h», lit-on dans un message de la Défense russe.
Les militaires russes ont précisé que, fin octobre, certains militants, n’ayant pas réussi de briser le blocus autour de la partie de la ville qu'ils contrôlent, avaient accepté la proposition de Moscou de quitter Alep via deux corridors spécialement aménagés pour eux.
«Prenant en considération le fait que nos collègues américains ont été incapables de séparer l’opposition des terroristes, nous nous adressons à tous les leaders directement, en les appelant à cesser les hostilités et à quitter Alep sans leurs armes», a expliqué le général russe Valéri Guerassimov.
L'ambassadeur #russe Vitali Tchourkine accuse l’#ONU d’avoir fait échouer l’#evacuation des civils à #Alep#Syriehttps://t.co/LdB4tiNfWtpic.twitter.com/ijsttYd8D6
— RT France (@RTenfrancais) 27 octobre 2016
La dernière tentative de laisser les civils quitter la ville n’a pas été couronnée de succès. Pendant huit jours de trêve, à partir du 20 octobre, les terroristes ont pilonné les corridors pour empêcher les gens de partir. Seules une cinquantaine de personnes ont pu quitter la ville assiégée saines et sauves. L'ambassadeur russe à l'ONU, Vitali Tchourkine, a accusé les Nations unies d'avoir fait échouer l'évacuation des civils à Alep car elles n'ont pas mené d'opération d’évacuation des malades et des blessés. En outre, selon Vitali Tchourkine, l’ONU n’a pas influencé «proprement» les «sponsors» des groupes armés illégaux, et n'a pas réussi à les convaincre de coopérer avec les agents médicaux déployés sur place.
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L’ONU a, pour sa part, accusé Damas et deux groupes armés, Ahrar al Cham (ex-Front al-Nosra) et Nureddin Zenki, d'avoir entravé leurs efforts pour évacuer les blessés d'Alep-est.
Ahrar al Cham et Nureddin Zenki n’ont pas encore été reconnus officiellement par les Nations unies comme des organisations terroristes.