Mossoul : Daesh dissimule des bombes dans des peluches pour piéger les enfants
Acculés par la coalition qui commençait le 31 octobre à pénétrer dans Mossoul, les djihadistes ne reculent devant aucune méthode pour faire le maximum de victimes. Les enfants, qu'ils visent délibérément, font partie de leurs cibles.
«Pourquoi l'Etat islamique utilise quelque chose d'aussi mignon qu'un ours ou un lapin en peluche ? Ils savent que les Peshmergas n'y toucheront pas mais que les enfants, oui. Ce ne sont même pas des animaux, ils sont pires que cela», déplore le colonel kurde Nawzad Kamil Hassan, cité par le quotidien britannique The Guardian.
Pratiquant une sorte de terre brûlée pour laisser le maximum de victimes derrière eux, les terroristes multiplient les exécutions sommaires et les stratégies meurtrières.
D'où leur idée de cacher des explosifs dans des peluches pour attirer les enfants... et endormir la méfiance des forces de la coalition. L'objectif : laisser derrière eux le maximum de pièges pour que toute personne lancée à leur poursuite ait le maximum de chances de mourir.
Selon The Guardian, l'unité du colonel Nawzad Kamil Hassan a déjà évacué cinquante tonnes d'explosifs des territoires occupés par les soldats de Daesh, dont cinq dans une seule école de Sinjar, à 400 kilomètres au nord de Bagdad.
Mais Daesh ne s'arrête pas aux jouets pour piéger ses poursuivants. Les djihadistes ont ainsi pris un malin plaisir à transformer tout objet de la vie courante en une bombe ou un engin explosif improvisé, ce qui contraint les forces de la coalition à redoubler de vigilance et à ne pas se laisser endormir par les apparences trompeuses d'objets anodins.
En effet, une montre et une carte de jeu peuvent être des détonateurs tout comme une pile de vêtements ou un tas de pierres explique The Guardian.
Les forces irakiennes, aidées de la coalition internationale emmenée par les Etats-Unis, ont intérêt à retenir la leçon, leurs troupes étant parvenues, le 31 octobre, à faire une première percée dans Mossoul, bastion de Daesh en Irak depuis deux ans...