Snowden tourne en ridicule la menace de cyberattaque du vice-président américain contre la Russie
Le lanceur d’alerte Edward Snowden a tourné en dérision la menace du vice-président des Etats-Unis, Joe Biden, de lancer une cyberattaque contre la Russie, suite à des accusations américaines, réfutées par Moscou, d'actes de piratage.
Réfugié en Russie depuis 2014, Edward Snowden a lancé une petite pique à Joe Biden, qui avait déclaré à la chaîne d’actualité NBC que les Etats-Unis prendraient leur revanche au moment où ils le décideraient «et dans des circonstances qui auront le plus grand impact» contre la Russie, dont le renseignement américain s'est récemment dit «presque sûr» qu'elle était derrière des actes de piratage visant des organisations américaines.
I get the feeling nobody told @VP Joe Biden what "covert operation" means. pic.twitter.com/q8N9MZndOk
— Edward Snowden (@Snowden) 15 octobre 2016
L’ancien contractant de la NSA, devenu lanceur d'alerte, a en effet tourné en dérision la stratégie peu discrète de l’Américain, tweetant ironiquement : «J’ai le sentiment que personne n’a dit au vice-président Joe Biden ce que "opération secrète" signifie.»
Plus tôt dans la semaine, la chaîne américaine NBC avait dévoilé un rapport suggérant que la CIA planifiait une attaque informatique «clandestine» contre la Russie. L’objectif serait de «mettre dans l’embarras» Moscou, que Washington accuse, sans apporter de preuves, de chapeauter des actes de piratages afin de mettre des bâtons dans les roues à la candidate démocrate à l'élection présidentielle de 2016, Hillary Clinton.
La #CIA travaillerait sur une #cyberattaque «clandestine» contre la #Russiehttps://t.co/iaaKpAM7xjpic.twitter.com/4SPqrRHBHY
— RT France (@RTenfrancais) 15 octobre 2016
Alors que la Russie conteste ces accusations, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, s’est inquiété que des menaces de ce type, «sans précédent», soient «annoncées par le vice-président américain». Il a ajouté que Moscou prendrait les «mesures de précaution» nécessaires pour se prémunir face à une éventuelle cyberattaque, malgré le caractère absurde, selon lui, de la menace.