Pour Moscou, la résolution de Paris sur Alep «ne pourra pas passer»
Vendredi 7 octobre, Moscou a critiqué la résolution proposée par la France sur la Syrie, expliquant que cette dernière se basait sur plusieurs propositions inacceptables pour Moscou et visait à provoquer un veto russe.
«Je ne vois tout simplement pas comment nous pourrions laisser cette résolution passer», a déclaré à la presse Vitali Tchourkine, ambassadeur de Russie à l'ONU, interrogé sur l'éventuel usage par Moscou de son droit de veto.
«Je crois sincèrement que la proposition française ne vise pas à faire des progrès et à sortir de l'impasse, elle ne vise pas à apporter une aide à Staffan De Mistura, mais à provoquer le veto russe», a déclaré Vitali Tchourkine.
Churkin: Resolution France on Aleppo aimed at provoking Russia's veto https://t.co/BNtH3tUShApic.twitter.com/0RAxZJ0T0v#news#Russia
— Rus to En Fr Es News (@Rus_Eng_News) 7 octobre 2016
«Le projet de résolution français contient un certain nombre de propositions inacceptables pour nous. Il politise inutilement l'ensemble de la sphère humanitaire et vise uniquement à mettre une pression supplémentaire sur le gouvernement syrien et, par conséquent, sur la Russie», a par ailleurs déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guenadi Gatilov.
Précédemment, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait exprimé l'espoir que Paris prendrait en compte les amendements apportés par la Russie à son projet de résolution, ajoutant que dans le cas contraire, le Conseil de sécurité des Nations unies ne serait, en l'état, pas en mesure de contribuer au règlement de la crise syrienne.
Le 6 octobre, le ministre des Affaires étrangères français Jean-Marc Ayrault s'était rendu à Moscou pour rencontrer son homologue russe afin de discuter de la situation en Syrie et du projet de résolution que Paris compte présenter au Conseil sécurité de l'ONU.
A l'issue de cet échange, le ministre français avait déclaré à la presse que la France voyait la négociation comme la seule issue possible du conflit, appelant à une reprise des négociations à Genève.