Ethiopie : au moins 50 tués dans des affrontements avec la police
- Avec AFP
Plusieurs dizaines personnes ont été tuées dans un mouvement de foule consécutif à des tirs de gaz lacrymogène par la police lors du traditionnel festival oromo de l’Irreecha, dans la ville de Bishoftu, au sud d’Addis Abeba.
Le 2 octobre, dans la ville éthiopienne de Bishoftu, plusieurs milliers de personnes de l’ethnie Oromo se sont ressemblées sur les bords d'un lac sacré Harsadi pour assister à la cérémonie de l’Irreecha, qui marque la fin de la saison des pluies.
De nombreux participants brandissaient leurs bras en croix au-dessus de la tête, un geste devenu le symbole de la contestation des Oromos face aux autorités éthiopiennes.
Colorful #irrecha being celebrated at Hora: @ same time, Qeerroo showing Resistance sign #OromoProtests#Ethiopiapic.twitter.com/itz9T2g49E
— Ethiopian Press (@abenezer_a) 2 octobre 2016
La cérémonie a rapidement dégénéré. Les manifestants ont lancé des pierres et des bouteilles sur les forces de sécurité, qui ont riposté d'abord à coups de bâton, puis avec du gaz lacrymogène.
This is the 1st time I heard of helicopters being used by the #Ethiopia|n govt to kill citizens. #Irreechaa2016pic.twitter.com/N8qJkDWKaP
— Häq | ሐቅ (@Afri_Kawi) 2 octobre 2016
#OromoProtests Qeerroo in full charge #Irreechaa2016pic.twitter.com/jTyrtJuqoo
— Elias Jemal (@ELIASOROMO1) 2 octobre 2016
Le porte-parole de l’opposition Merera Gudina a déclaré à Reuters qu’au moins 50 personnes avaient été tuées dans les affrontements avec la police.
Les autorités de la ville, elles n’ont pas encore donné de chiffre mais confirmé qu'il y avait de nombreuses victimes.
The Authoritarian. Terrorist. Regime of Ethiopia killer while they kill and hiding from people and media pic.twitter.com/GBmhfejz4n
— Abba Maccaa (@AbbaMaccaa) 2 octobre 2016
L'Ethiopie est actuellement en proie à un mouvement de contestation anti-gouvernementale sans précédent depuis une décennie, qui a commencé en région oromo (centre et ouest) au mois de novembre 2015 et qui s'est étendu depuis l’été à la région amhara (nord).
#IrreechaMassacre: Acc @Jawar_Mohammed in addition to 120 bodies at Bishoftu hospital. 175 bodies transported to AA. pic.twitter.com/s6b3uqVEqR
— Ethiopian Press (@abenezer_a) 2 octobre 2016
Ces deux ethnies représentent environ 60% de la population éthiopienne et contestent de plus en plus ouvertement ce qu'ils perçoivent comme une domination sans partage de la minorité des Tigréens, issus du nord du pays, qui occupent les postes-clés au sein du gouvernement et des forces de sécurité.