Des agents de sécurité de l’aéroport de Vienne soupçonnés de trafic de migrants
La police autrichienne a ouvert une enquête pour trafic de migrants au sujet d’agents de sécurité de l’aéroport de Vienne qui auraient laissé embarquer illégalement leurs clients pour des vols à destination des Etats-Unis et du Royaume-Uni.
13 personnes sont concernées par l’enquête portant sur d’éventuels abus de fonctions à des fins d’activités illicites. Un Polonais et un Srilankais ont été placés en détention tandis que les quatre autres détenus initialement interpellés par la police ont été libérés. Les suspects risquent une peine de dix ans de prison.
Vienna airport security staff smuggled migrants to US, UK http://t.co/ZRanV4KIggpic.twitter.com/1EvTcDi0pR
— Republic Buzz (@republicbuzz) 26 Mai 2015
«A notre connaissance, 10 vols sont partis avec des migrants clandestins à bord entre l’automne dernier et le mois de février», a dit le porte-parole de la police autrichienne. Les trafiquants, d’après les policiers, vendaient de tels passe-droits à des prix allant de 7 000 et 9 000 euros.
L’affaire illicite était depuis longtemps observée à la loupe. La compagnie britannique de sécurité G4S a dit qu’un de ses employés faisait déjà l’objet d’une enquête avant d’être finalement licencié. La société Q4S travaillait de près avec les autorités autrichiennes.
Security at Vienna Airport suspected of human trafficking, Britain's G4S sacks employee
— Jonathan Johnson (@JJonny72) 26 Mai 2015
Les trafiquants auraient recouru à un schéma consistant à remettre aux clients des billets d’avion imprimés pour leurs amis et leurs connaissances. Mais leur bonheur ne dure qu’un : le processus de recrutement d’un nouveau complice qui a vendu la mèche a fini par exposer les malfaiteurs à la police.
La réputation de la compagnie G4S, dont l’activité varie des transferts de fonds à la protection des bateaux, n’est déjà pas irréprochable. Son exécution de différents contrats de sous-traitance et marchés publics, par le passé, a laissé à désirer. Aux Jeux Olympiques à Londres en 2012 que G4S était censée sécuriser, le manque de personnel de sécurité a obligé les organisateurs à mobiliser 1 200 militaires pour renforcer les rangs des employés de G4S.