Libye : de nouveaux combats pour le contrôle du Croissant pétrolier
Les forces de l'armée libyenne fidèles au GNA ont contré plusieurs attaques sur des ports pétroliers en prenant le contrôle de la borne d'Es Sider au nord et menant des combats près du port de Ras Lanouf, selon leur porte parole.
De nouveaux combats pour le contrôle du Croissant pétrolier dans l'est de la Libye ont opposé dimanche les gardes des installations pétrolières aux forces du gouvernement rival sous le commandement du maréchal controversé Khalifa Haftar.
«Les Gardes des installations [pétrolières, loyales au gouvernement d'union nationale GNA] ont lancé une offensive ce matin [dimanche] et [nos forces] les combattent à Ras Lanouf», a indiqué à l'AFP Mohamad Ibset, un responsable des forces rivales.
New fighting hits Libya's oil crescent: military source https://t.co/dGG0DbyOFOpic.twitter.com/pqUCQJEPhE
— FRANCE 24 (@FRANCE24) 18 septembre 2016
«Nous avons attaqué al-Sedra et Ras Lanouf et les forces de (Khalifa) Haftar tentent de nous cibler avec leurs avions», a indiqué à l'AFP Ali al-Hassi, un porte-parole des Gardes des installations pétrolières (GIP).
Les forces du maréchal Khalifa Haftar, liées aux autorités non reconnues basées dans l'est du pays, se sont emparées entre dimanche et lundi de quatre terminaux de la région du Croissant pétrolier (nord-est) : Zoueitina, Brega, Ras Lanouf et Al-Sedra. La Compagnie nationale du pétrole (NOC) a ensuite annoncé la reprise imminente des exportations du brut.
La NOC a indiqué qu'elle restait loyale au GNA, tout en ajoutant qu'elle appliquait «les instructions données par le Parlement» basé dans l'Est fidèle aux autorités parallèles.
Ces ports étaient jusqu'à récemment contrôlés par les GIP, une milice de l'est ayant prêté allégeance au gouvernement d'union basé à Tripoli et reconnu par le communauté internationale.
L'offensive lancée la semaine dernière par les troupes de Khalifa Haftar avait suscité de nouvelles inquiétudes à l'étranger, l'émissaire de l'ONU Martin Kobler mettant en garde contre la «division» de la Libye, toujours plongée dans le chaos près de cinq ans après la chute du régime de Mouammar Kadhafi.