Barroso chez Goldman Sachs : le président de la Commission européenne demande des «clarifications»
La Commission européenne a demandé à son ancien président José Manuel Barroso des «clarifications» sur ses nouvelles et controversées fonctions au sein de la banque Goldman Sachs, clarifications qu'elle soumettra à son comité d'éthique.
Dans sa réponse datée du 9 septembre à la médiatrice de l'UE Emily O'Reilly, qui avait demandé des clarifications concernant l'embauche de José Manuel Barroso par la banque d'affaires américaine Goldman Sachs, Jean-Claude Juncker assure que celui-ci lui «a confirmé qu'il s'engageait à agir de manière intègre et discrète».
Le président de la Commission européenne indique aussi avoir «demandé au secrétaire général [de la Commission] de lui envoyer [à José Manuel Baroso] une lettre pour lui demander de fournir des clarifications sur ses nouvelles responsabilités et les termes de son contrat».
Et, poursuit-il, la réponse sera soumise «à l'avis du comité d'éthique ad hoc», qui est chargé d'éclairer la Commission sur la conformité des projets de reconversion professionnelle des anciens commissaires européens aux règles de l'Union.
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Le code de bonne conduite signé par les commissaires prévoit une période de «refroidissement» de 18 mois à l'issue de leur mandat, durant laquelle ils doivent demander une autorisation à leur ancien employeur pour rejoindre un groupe privé. Mais José Manuel Barroso a quitté ses fonctions en 2014 et n'est donc plus concerné par cette contrainte.
Commission referral of Barroso scandal to ethics committee comes two... https://t.co/4GvfG8dOEC via @corporateeuropepic.twitter.com/jIfszVkuQC
— EUwatch (@EUWatchers) 12 septembre 2016
C'était le principal axe de défense de la Commission à l'annonce de la nomination de son ex-président chez Goldman Sachs, jusqu'à ce que l'émoi suscité par cette entrée en fonctions l'oblige à prendre des précautions supplémentaires.