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Un an après ses débuts, la politique de l'UE sur les quotas de migrants est un échec

Malgré les efforts de Bruxelles pour reloger et répartir sur plusieurs pays les réfugiés arrivés sur les côtes européennes, les conditions d'accueil et de gestion de ces milliers de migrants restent à ce jour lamentables.

Le plan lancé par l'Union européenne en septembre 2015, devant s'échelonner sur deux ans et visant à renvoyer quelques 160 000 personnes qui arrivent sur ​​les côtes italiennes et grecques vers d'autres pays de l'UE est loin de se dérouler comme prévu. 

En un an, moins de 3% de ces migrants ont trouvé un abri décent dans d'autres pays de l'UE où sur le continent européen en dehors de l'Union, principalement en Norvège et en Suisse, pays également inclus dans le programme de répartition des migrants.

Au début du mois de septembre 2016, un peu plus de 1000 personnes ont quitté l'Italie et 3 493 personnes, la Grèce.

La Commission européenne, qui a orchestré leur transfert, a exhorté les gouvernements nationaux à redoubler d'efforts, mais a refusé de répondre à des questions sur les éventuelles sanctions si elles ne répondaient pas aux quotas.

«Les transferts sont toujours en cours, les derniers vols au départ de la Grèce ont eu lieu le deux septembre», a déclaré une porte-parole de la commission de l'Union européenne aux journalistes à Bruxelles.

En juillet, le commissaire aux Migrations, Dimitris Avramopoulos, a envoyé une lettre aux 28 ministres de l'Intérieur de l'UE pour exiger d'eux une participation plus active à la réinstallation des migrants.

Depuis, 831 migrants supplémentaires ont pu être réinstallés, pour la plupart en France, en Finlande et aux Pays-Bas. L'Autriche, la Hongrie et la Pologne n'ont réinstallé aucun réfugié. D'autres, comme la République tchèque, ne l'ont fait que pour une poignée de personnes seulement.

La France est le pays qui en a accueilli le plus avec 1431 migrants arrivés depuis la Grèce. 

Les engagements des Etats de l'UE pour aider la Grèce en matière de personnel aux frontières et d'experts du traitement des demandes d'asile ont également échoué.

La Hongrie a lancé une campagne anti-immigration en vue d'un référendum national prévu le 2 octobre sur la possibilité éventuelle de boycotter la politique des quotas de migrants.

Le gouvernement allemand quant à lui paie désormais un lourd coût politique pour sa politique migratoire de la «porte ouverte». Le dimanche 4 septembre, le parti anti-immigrés Afd (Alternative pour l'Allemagne) a battu le CDU de la chancelière Angela Merkel aux élections régionales.

L'Autriche pourrait, elle, voir émerger son premier chef d'Etat d'extrême droite. En effet, le candidat du parti FPO, Norbert Hofer est en hausse dans les sondages à quelques semaines du premier tour de la présidentielle prévu pour le 2 octobre. 

Pour l'heure, près de 50 000 demandeurs d'asile restent toujours bloqués en Grèce en pleine récente flambée des arrivées sur les îles grecques depuis le coup d'Etat avorté en Turquie le 15 juillet. 

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