«Ca ne va pas du tout que certains pays disent que "de manière générale, nous ne voulons pas avoir de musulmans dans nos pays", a-t-elle déclaré dans un entretien à la télévision publique allemande ARD.
Revenant sur sa proposition d'introduire des quotas de répartition de réfugiés au sein de l'UE, la chancelière a souligné que «chacun devait faire sa part» et qu'une «solution commune devait être trouvée».
L'Allemagne a accueilli en 2015 environ un million de demandeurs d'asile, pour la plupart originaires de Syrie, d'Irak et d'Afghanistan. Un haut responsable allemand a indiqué dimanche 28 août que les estimations pour l'année 2016 étaient des 250 000 à 300 000 nouveaux arrivants.
Depuis un an, avec la décision début septembre 2015 de Angela Merkel d'ouvrir son pays aux demandeurs d'asile, de nombreux Etats européens, notamment en Europe de l'Est, estiment que la chancelière a créé un appel d'air migratoire.
Plusieurs d'entre eux ont affirmé en réaction ne pas vouloir voir émerger de communauté musulmane dans leurs pays. Dernier en date, le Premier ministre tchèque, Bohuslav Sobotka le 23 août. «Nous n'avons ici aucune forte communauté musulmane. Et à vrai dire, nous ne souhaitons pas qu'une forte communauté musulmane se forme ici, au regard des problèmes que nous observons», a déclaré Bohuslav Sobotka au quotidien Pravo.
En 2015, la Slovaquie avait elle indiqué qu'elle ne comptait accueillir que des migrants chrétiens.
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