Theresa May se prépare à lancer la machine Brexit
En succédant à David Cameron, Theresa May devient mercredi la deuxième «Première ministre» de l'histoire du Royaume-Uni et devra immédiatement se lancer dans une mission de taille : mettre en œuvre la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.
Une des premières missions du nouveau chef de l'Etat sera la formation d'un nouveau département en charge de la mise en forme de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. C'est ce qu'a confirmé son bureau mardi 12 juillet.
La personne qui sera en charge du département pour le Brexit devra avoir «un esprit vif, une volonté de fer, un certain charme et une grande capacité de négociation [...] quelqu'un qui a la confiance totale et absolue du prochain Premier ministre», selon Ruth Davidson, chef des conservateurs écossais.
Theresa May to form Cabinet with most women in Conservative Party history https://t.co/MRXp2mKvn4
— The Independent (@Independent) 13 juillet 2016
Theresa May avait récemment prévenu qu'elle ne comptait pas activer l'article 50 du Traité de Lisbonne - qui déclenchera le processus de sortie de l'UE - avant la fin de l'année.
«Brexit signifie Brexit et nous en ferons un succès», avait-elle assuré il y a quelques jours, ne laissant guère d'espoirs aux Britanniques qui souhaiteraient que le pays reste au sein de l'UE.
Theresa May, 59 ans, ministre de l'Intérieur du gouvernement conservateur sortant, prend ses fonctions moins de trois semaines après le vote des Britanniques en faveur de la sortie de l'Union européenne.
Réputée pour son tempérament pugnace, sa force de travail, Theresa May, une fille de pasteur, hérite d'un Royaume-Uni que le référendum a laissé profondément divisé et plein de doutes quant à son avenir.
Le nouveau chef d'Etat, eurosceptique convaincu qui a rejoint le camp du maintien dans l'UE en cours de campagne référendaire, a indiqué lundi qu'elle souhaitait «négocier le meilleur accord» pour son pays.
Les premiers jours du nouveau Premier ministre, désigné après l'abandon surprise, lundi, de sa concurrente Andrea Leadsom, 53 ans, secrétaire d’Etat à l’énergie, devraient également être scrutés de près par les marchés, en quête de certitudes après le choc du référendum.
«Le couronnement virtuel de Theresa May a donné de l'élan à la livre alors que les nuages d'incertitudes ayant suivi le Brexit commencent à se dissiper», analyse Neil Wilson économiste de ETX Capital.
Une large place donnée aux femmes
Contrairement à Margaret Thatcher, qui avait choisi d'être entourée exclusivement d'hommes durant la quasi-totalité de sa présence à Downing Street, des sources proches de Theresa May assurent que cette dernière considère la parité entre hommes et femmes comme une priorité.
Big day for @theresa_may. As she draws up #Cabinet, let's remember that getting #women into top jobs is not hard https://t.co/Bs71vqZAUb
— Claire Annesley (@ClaireAnnesley) 13 juillet 2016
En plus de Theresa May, cinq femmes occupent des postes au sein du Cabinet : Justine Greening, Nicky Morgan, Amber Rudd, Liz Truss et Teresa Villiers. D'autres figures féminines pourraient être promues : Priti Patel, qui a joué un rôle de premier plan dans la campagne du Brexit et Anna Soubry ministres des Pme des Entreprises et de l'Industrie qui, elle, a soutenu le camp du «remain».