Passe d'armes musclée entre Cameron et Corbyn : «Pour l'amour du ciel, mon vieux, partez !»
Le séisme du Brexit n'en finit pas de secouer la classe politique britannique. Après l'annonce de sa démission, David Cameron s'en est pris au chef des travaillistes en l'invitant à quitter lui aussi ses fonctions au nom de «l’intérêt national»
Le Premier ministre britannique appelé ce mercredi 29 juin le chef de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn à démissionner. «C’est sans doute dans l’intérêt de mon parti qu’il soit assis là, mais ce n’est pas dans l’intérêt national. Pour l’amour du ciel, mon vieux, partez !», a lancé le chef du gouvernement en pleine séance de la chambre des communes, sur un ton particulièrement agressif.
"For heaven's sake man - go!" - David Cameron challenges Jeremy Corbyn to quit at #PMQshttps://t.co/c18GY9M6wfhttps://t.co/zegIXXsZw1
— BBC Breaking News (@BBCBreaking) 29 juin 2016
David Cameron répondait alors au travailliste, qui expliquait dans une intervention précédente que la victoire du Brexit avait été un vote de rejet de la politique libérale portée par le Premier ministre. Visiblement agacé, David Cameron a affirmé que le vote de la semaine dernière n'avait rien à voir avec la situation économique. «Nous avons tous à réfléchir sur notre rôle dans cette campagne du référendum», a-t-il rétorqué, une allusion aux attaques que subit Jeremy Corbyn depuis son propre camp depuis une semaine. Accusé de n'avoir pas suffisamment défendu le maintien du Royaume-Uni dans l'UE, il a essuyé ce mardi 28 juin un vote de défiance de ses députés par 172 voix contre lui et 40 en sa faveur, et plus de la moitié de son cabinet fantôme a démissionné.
Les résultats du référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni au sein de l'Union Européenne et la victoire du camp du Brexit a considérablement fracturé la classe politique anglaise, notamment les conservateurs et les travaillistes. Mais à la différence de David Cameron, qui a annoncé sa démission de son poste de Premier ministre, Jeremy Corbyn refuse pour l'instant de quitter son poste à la tête du Labour.