Nigel Farage : dans le cadre du Brexit, Poutine a agi de manière plus adéquate qu’Obama
Le chef du Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni (UKIP), Nigel Farage, a indiqué lundi 27 juin que le président Poutine s’était conduit «plus à la manière d’un chef d’Etat» que le président Obama durant la campagne du référendum sur le Brexit.
Comparant la conduite des dirigeants américain et russe lors d'une interview pour Fox News, Nigel Farage a évoqué la visite de Barack Obama au Royaume-Uni, qualifiant sa conduite de «honteuse».
«Nous dire que nous nous retrouverions "en bout de file". Nous, le plus ancien et le principal allié des Etats-Unis, nous traiter de cette façon extraordinaire !», s’est-il indigné.
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— RT France (@RTenfrancais) 3 mai 2016
La Grande-Bretagne a été au centre de l'attention du monde entier la semaine dernière en votant sa sortie de l’Union européenne. Avant le vote, Barack Obama s’était rendu au Royaume-Uni en avril, prévenant que, si le scénario du Brexit se réalisait, les Américains privilégieraient l’Union européenne, pour mener des négociations commerciales, le Royaume-Uni se retrouvant «en fin de queue» pour négocier avec Washington.
Le chef du UKIP a noté que le président russe avait fait face à la situation de façon plus appropriée.
«Vladimir Poutine a gardé le silence lors de toute la campagne. Je ne suis pas un fan de Vladimir Poutine mais vous savez la crise ukrainienne... c'était malin, en fait, pour l’UE, de montrer vouloir élargir ses frontières et y inclure l’Ukraine, ce que la Russie a considéré comme une menace directe», a expliqué Nigel Farage.
Selon l’homme politique britannique, «il ne faut pas donner de coups de bâton à un ours russe, et si vous le faites, vous pouvez être sûrs de recevoir une réponse».
Le 23 juin, 52 % des Britanniques ont voté pour la sortie de leur pays de l’UE. Cela ne signifie pas pour autant que le Royaume-Uni peut quitter l’union immédiatement. Son Premier ministre doit dans un premier temps notifier cette demande au président du Conseil européen, Donald Tusk. Et David Cameron a déclaré préférer que son successeur, issu du camp du Brexit et qui devrait être nommé d’ici octobre, s’en charge.