Un ministre allemand veut mettre fin à la polygamie et aux mariages de mineurs chez les réfugiés
Le ministre de la Justice allemand, Heiko Maas, a promis de prendre des mesures sévères face à l’augmentation des mariages multiples, forcés ou sous l’âge légal, pratiqués par des personnes issues de l’immigration et ignorés par les autorités.
«Aucune des personnes immigrant [en Allemagne] n’a le droit de placer leur racines culturelle ou leurs convictions religieuses au-dessus de nos lois», a déclaré le ministre allemand de la Justice au journal Bild. Il a ajouté que «tout le monde doit respecter les règles et les lois, qu’ils aient grandi [en Allemagne] ou qu’ils soient nouveaux».
Selon le journal allemand, l’Etat de Bavière a noté 550 cas de mariage où la mariée a moins de 18 ans et même161 âgées de moins de 16 ans, vivant notamment parmi les demandeurs d’asile qui sont arrivés en Allemagne au cours de la dernière vague de migrants. Des statistiques similaires auraient également été rapportés pour d’autres régions allemandes.
German Justice Minister @HeikoMaas to clamp down on religious polygamy https://t.co/vV77GLyortpic.twitter.com/XxqlQzlTbg
— dwnews (@dwnews) 15 juin 2016
Un rapport gouvernemental de 2012 avait dévoilé que plus de la moitié des mariages musulmans en Allemagne impliquaient une mariée âgée de moins de 18 ans.
La polygamie également très présente
Selon Spiegel, en 2012, au moins 30% des hommes d’origine arabe vivant en Allemagne étaient mariés à plusieurs femmes à la fois.
«Je connais quelques hommes qui ont plusieurs femmes», a avoué l’imam de Berlin, Adhim Kamouss à Deutsche Welle. «La question est qu’est-ce que souhaite faire [Heiko] Maas ? Je peux comprendre qu’il disent que les personnes vivant en Allemagne et qui ont grandi ici ne peuvent pas épouse plus d’une femme. C’est la loi. Mais qu’en est-il des personnes qui viennent ici et qui ont déjà plus d’une femme ? Que sommes-nous censés faire de ces mariages ?», s'est-il demandé.
En Allemagne, une loi votée en 2009 autorise les mariages religieux à se dérouler sans qu’un enregistrement auprès des services de l’Etat ne soit réalisé, permettant ainsi des pratiques semi-légales.