L'ex-directeur de la police de Cologne demande pardon aux victimes du Nouvel An
C'est devant une commission d'enquête sur les agressions de Cologne que Wolfgang Albers a exprimé ses regrets. La police de Cologne est toujours sous le feu des critiques alors que ses dysfonctionnements apparaissent à la lumière.
"Ich bitte diese Frauen um Verzeihung" - Ex-Polizeipräsident Albers entschuldigt sich im #ltnrw@aktuelle_stundepic.twitter.com/3w7gVBE1ys
— Marc Steinhäuser (@mr_steinhaeuser) 13 juin 2016
«Je demande à ces femmes de me pardonner» a déclaré Wolfgang Albers six mois après les événements, devant la commission qui enquête toujours sur les agressions du Nouvel An 2016. Wolfgang Albers a par ailleurs reconnu que la police qu'il a dirigée n'avait pas été capable d'éviter la vague d'abus sexuels. Un échec qu'il n'a pas cessé de regretter depuis, selon ses mots.
Kölner Silvesternacht: Ex-Polizeipräsident entschuldigt sich für Sex-Mob!https://t.co/iL1keebctb
— BILD (@BILD) 13 juin 2016
Débarqué courant janvier par la maire de la Cologne, Henriette Recker, pour rétention d'informations «politiquement sensibles», Wolfgang Albers a ainsi endossé la pleine responsabilité des erreurs de la police de Cologne qui est soupçonnée de dissimulation voire même de mensonges. Les autorités avaient en effet dû reconnaître que le chiffre de 140 officiers présents sur les lieux donné le lendemain des agressions de la Saint-Sylvestre dernier était faux et qu'en réalité seul 80 policiers assuraient la sécurité des réveillonneurs de sortie.
Le Nouvel An 2016 avait été marqué à Cologne par une vague d'agressions sexuelles collectives se comptant par centaines, de vols et de braquage sans précédent, donnant lieu à plus d'un millier de plaintes. Toutes les victimes d'agressions sexuelles étaient des femmes et on compte au moins deux cas de viols. On estime le nombre d'agresseurs à Cologne à 1 500. La maire de Cologne s'était illustrée en demandant aux femmes d'adopter un «comportement approprié» et de prendre pour règle de garder une distance avec les hommes équivalente à la longueur du bras, forgeant l'expression «Armlänge», ce qui avait soulevé des vagues d'indignation. Les médias occidentaux avaient mis presque une semaine pour prendre la mesure du nombre des agressions pour finalement, débordés par internet et les réseaux sociaux, s'emparer du sujet.