Droits de l’homme : les Nations unies accusent Kiev de torturer des prisonniers
A la veille de la publication du rapport préparé par les Nations unies, le secrétaire général adjoint de l’ONU a révélé qu’ils existaient des preuves que Kiev violait systématiquement les droits de l’homme en usant de torture.
Le service de la sécurité de l’Ukraine (SBU) arrête et torture régulièrement des insurgés du Donbass, a déclaré Ivan Simonovic, secrétaire général adjoint des Nations unies aux droits de l'homme, dans une interview accordée au quotidien britannique The Times, précisant que les auteurs du rapport préparé par les spécialistes des Nations unies possédaient des informations sur des «centaines de cas d'arrestations illégales et de mauvais traitements des détenus».
Le représentant de l’ONU a évoqué plusieurs histoires décrites dans le rapport quant à la torture des détenus par le SBU. Un de ses agent aurait, par exemple, torturé un détenu avec un pistolet paralysant, menaçant de le tuer, avant que celui n’avoue devant une caméra être un insurgé. En outre, le secrétaire adjoint a déclaré que Kiev aurait créé cinq prisons gouvernementales secrètes.
Il avait annoncé avant ces déclarations que la mission de surveillance de l’ONU des droits de l’homme en Ukraine présenterait son 14e rapport. Fin mai, l’ONU a envoyé un comité pour la prévention de la torture en Ukraine afin de procéder à une mission de contrôle du respect des droits de l’homme. La mission avait dû s’achever avant la date prévue, le SBU n’ayant pas donné accès aux responsables à plusieurs sites où pourraient être détenus illégalement des individus.