Amnesty international : Secteur droit retenait et torturait des détenus dans le Donbass
L’ONG Amnesty international qui défend les Droits de l’Homme a annoncé le 28 juin que certains bataillons de volontaires ont arrêté illégalement et commis des violences sur des détenus dans le Donbass.
«Au cours des trois ou quatre derniers mois, nous avons constaté des preuves de torture et de mauvais traitement, y compris de la part de représentants des bataillons de volontaires. En particulier, des bataillons du Secteur droit (reconnus en Russie comme organisation extrémiste), qui arrêtaient et détenaient les gens dans ce qu’ils appellent des camps d’entrainement». Et les gens qui sont passés dans ces sous-sols-là «ont annoncé avoir été torturés», a indiqué la directrice d’Amnesty International en Ukraine Tatyana Mazur, dans une interview à l’agence ukrainienne UNN.
D’après elle, les bataillons ciblaient ceux soupçonnés d’être en contact avec les républiques autoproclamées de Lougansk et de Donetsk. Tatyana Mazur a aussi souligné que les témoignages des traumatismes subis ont été confirmés par des examens radiologiques, réalisées par des médecins.
Le Secteur droit est un groupe d’extrême droite qui a évolué en parti politique ultranationaliste en mars 2014. En avril de la même année, le leader du parti Dimitri Yarosh, a annoncé la formation du bataillon spécial «Donbass» avec l’objectif de «mettre de l’ordre dans la région de Donetsk», puis, au mois de juillet, la création d’un corps ukrainien, participant à des opérations contre les habitants du sud-est du pays.
Ces bataillons sont très bien équipés. Selon les données des organisations internationales pour la Défense des droits et des libertés, ils ont à leur actif plusieurs enlèvements, arrestations illégales, vols et assassinats de civils.
Il est à noter que c’est le Secteur droit qui a été à l'origine des plus violents épisodes du mouvement populaire de Maïdan, ainsi que des événements à Odessa, lorsque ses partisans ont provoqué l'incendie de la Maison des syndicats le 2 mai 2014. Environ 40 personnes ont péri lors de cet incident dramatique, enfermés dans le bâtiment par les radicaux.