Italie : un conseil régional se dit prêt à supprimer les sanctions contre la Russie
Le Conseil de Vénétie examine une résolution condamnant la politique européenne envers la Russie et la non-reconnaissance de la Crimée. Certains députés italiens sont en effet persuadés qu'il s'agit d'«erreurs stratégiques du gouvernement italien».
24 des 51 parlementaires, dont trois chefs des factions les plus importantes du parlement régional de Vénétie, sont à l’origine d’une initiative de vote pour la reconnaissance de la Crimée comme partie intégrante de la Russie. Une fois adoptée, la Vénétie serait la première région européenne à reconnaître la Crimée comme territoire russe. Les votes doivent commencer le 18 mai à 14h30.
.@cestrosi sera le premier politique à signer un accord avec la #Crimée >> https://t.co/Th8INOifpopic.twitter.com/ve6pfZJ1Au
— RT France (@RTenfrancais) 3 mars 2016
«L'Union européenne et l'Italie ont refusé de reconnaître les principes d'autodétermination quant à la péninsule de Crimée prévus par les normes du droit international. L'UE et l'Italie appliquent une politique de deux poids, deux mesures, en partant de motifs géopolitiques. Elles ignorent complètement la manifestation de volonté quasi unanime du peuple et du parlement criméen, ainsi que les composantes historiques et culturelles qui ont contribué à ce choix», lit-on dans la résolution des députés vénitiens.
Abandon des #sanctions contre la #Russie : les politiques s'en donnent à coeur joie https://t.co/B35er9oqSSpic.twitter.com/3ZxlWlG9KL
— RT France (@RTenfrancais) 28 avril 2016
«Notre résolution doit devenir un évènement politique important : nous avons le courage de dire non à la politique de l’Italie et de l'Union européenne envers la Russie», a déclaré le député Stefano Valdegamberi, l'un des députés à l’origine de cette initiative, qualifiant les sanctions contre la Russie et la non-reconnaissance de la Crimée d'«erreurs stratégiques du gouvernement italien». Ces derniers 18 mois, la Vénétie a déjà subi des pertes à hauteur d’un milliard d’euros, d’après les estimations de Valdegamberi.
Si la résolution est adoptée, le président du Conseil régional de Vénétie, Roberto Chambetti, et le gouverneur de la région, Luca Zaia, auront la possibilité de soumettre la question de la levée des sanctions antirusses au gouvernement et au parlement italiens, ainsi qu’aux institutions européennes.