Le FBI disposerait de 80 000 dossiers sur des liens entre le 11 septembre et des Saoudiens
Le FBI possèderait 80 000 dossiers détaillant le soutien d'une famille saoudienne aux pirates du 11 septembre 2001, tandis qu’un ancien membre de la Commission d'enquête affirme qu'il y a un lien entre les Saoudiens et les attaques terroristes.
Les détails de l'enquête initiée en avril 2002 n’avaient jamais été donnés au Comité du 11 septembre, a fait savoir le sénateur Bob Graham qui a aidé à mener l’enquête. Après des poursuites engagées par des journalistes pour avoir accès aux documents, et après le soutien affiché par Bob Graham à ces exigences, le département de la Justice américain avait publié 35 pages. Ces pages contenaient des éléments significatifs mais le juge en charge de l’affaire avait alors ordonné une enquête plus approfondie.
Pour le directeur de la #CIA, le #rapport du #11septembre doit rester secrethttps://t.co/ZHsc1ByPXBpic.twitter.com/K2XLlYwvcl
— RT France (@RTenfrancais) 3 mai 2016
Le résultat de cette enquête réside donc en la découverte de plus de 80 000 dossiers du bureau du FBI à Tampa (Floride), lié à l'enquête du 11 septembre. Certains de ces documents concerneraient une enquête sur une famille saoudienne vivant à Sarasota, en Floride, et qui aurait «soudainement disparu» environ deux semaines avant les attaques du 11 septembre, selon the Daily Beast. Un des documents publiés souligne que l’enquête «a révélé plusieurs connections» entre un membre de la famille et «des individus liés à des attaques terroristes». Un juge fédéral doit désormais décider de leur publication.
Le FBI maintient de son côté que, si une enquête sur la famille saoudienne a été ouverte, il a été en fin de compte prouvé qu’il n’y a avait pas de liens avec les pirates de l’air.
Cependant, les avocats et les journalistes enquêtant sur l’affaire ont confié à the Beast que ce n'était pas le cas. D’après eux, une source confidentielle des instances antiterroristes leur aurait révélé qu'il y avait eu des appels téléphoniques aux pirates en provenance de la maison de la famille saoudienne.
Ils ont en outre expliqué que les registres de visiteurs de la residence fermée de la famille montrent qu'un des têtes dirigeantes du 11 septembre, Mohamed Atta, s'y est rendu avec un autre pirate de l'air, Ziad Jarrah. Les contacts présumés entre la famille et trois pirates de l'air ont été documentés par le FBI, si l'on en croit Bob Graham.
La question de savoir si le juge en charge de cette enquête sur le FBI décide de faire publier ces documents intervient alors que l'administration d'Obama se trouve face à des demandes de declassifications de 28 pages du rapport du 11 septembre, pages jusqu'à present restées secrètes. La décision de la Maison Blanche est attendue pour juin.
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Mercredi, un ancien membre de la Commission du 11 septembre, le républicain John Lehman, a annoncé considérer qu'il y avait des preuves substantielles que des fonctionnaires saoudiens avaient aidé les pirates de l'air à perpétrer leurs attaques.
«Il y eu une participation incroyable de la part d'individus saoudiens dans le soutien aux pirates de l'air et certains de ces gens ont travaillé pour le gouvernement saoudien», a-t-il expliqué au journal TheGuardian, avant d'ajouter : «Notre rapport ne devrait jamais avoir été lu comme une disculpation de l'Arabie saoudite.»
La Commission du 11 septembre avait dit que seul un ouvrier gouvernemental saoudien avait été «impliqué», selon l'enquête. The Guardian a déclaré qu'au moins cinq personnes avaient en réalité été «fortement soupçonnés» d'être impliqués, selon John Lehman.