La France participerait activement mais «discrètement» à la guerre au Yémen aux côtés des Saoudiens

Un haut gradé français a confié au quotidien Le Figaro que la France était «très discrètement cobelligérante» dans un conflit devenu international, avec l’entrée en guerre de l’Arabie Saoudite à la tête d’une coalition de pays arabes.
Interviewé par le journaliste français Georges Malbrunot, un haut gradé en mission dans le Golfe, qui a désiré garder l'anonymat, a reconnu que l’Hexagone jouait un rôle de l’ombre dans le conflit.
I- Yémen: confidence d'un haut gradé français. "On fait des missions de reconnaissance ou des dossiers d'objectifs" (Figaro 11-5-2016).
— Georges Malbrunot (@Malbrunot) 11 mai 2016
«On fait des missions de reconnaissance ou des dossiers d'objectifs, non seulement par satellite, mais aussi avec des avions», aurait déclaré le militaire dans un entretien publié dans l’édition du 11 mai du Figaro. Il aurait ensuite reconnu le rôle «très discret» joué par Paris dans la guerre, affirme le reporter sur son compte Twitter.
II- Guerre au Yémen: "non seulement par satellite, mais aussi avec des avions », ajoute l'officier français.
— Georges Malbrunot (@Malbrunot) 11 mai 2016
En septembre 2014, le Yémen est devenu le théâtre d’une crise entre le président Abd Rabbo Mansour Hadi et les Houthis , une force d’opposition chiite restée fidèle à l’ancien président yéménite déchu, Ali Abdallah Saleh. En mars 2015, l’Arabie saoudite est intervenue dans le conflit, à la tête d’une coalition de pays arabes, en bombardant les positions des rebelles, mais également de nombreux civils, comme l’ont dénoncé à maintes reprises les associations de défense des droits de l’Homme.
III- Et le militaire de conclure que la France est « très discrètement cobelligérante » dans ce conflit entre Houthis et pro-saoudiens.
— Georges Malbrunot (@Malbrunot) 11 mai 2016
Depuis son internationalisation et la campagne de bombardements dirigée par l’Arabie Saoudite, le conflit a causé la mort de 6 400 personnes et fait plus de 30 000 blessés, selon les chiffres de l’ONU. Si un cessez-le-feu est offficiellement entré en vigueur le 10 avril 2016, les combats continuent de faire rage.