En larmes, le chef du Parti québécois indépendantiste démissionne
Pierre Karl Péladeau, le magnat des médias et le chef du Parti québécois donne sa démission, moins d'un an après avoir pris la tête du parti indépendantiste travaillant pour la souveraineté de la seule province francophone du Canada.
Alors que tous les partis en faveur de l'indépendance du Québec, aux niveaux provincial comme fédéral, se réunissent en ce début mai pour trouver une ligne directrice commune sur la question de l'éventuelle sécession du Québec, le chef du Parti québécois vient de donner sa démission.
Les proches de Pierre Karl Péladeau ont appris le 2 mai au matin qu'il allait quitter ses fonctions, alors que les députés de son parti n'ont été avisés qu'une dizaine de minutes avant sa conférence de presse.
Pierre Karl Péladeau est un visage bien connu du paysage médiatique québécois. Fils du milliardaire Pierre Péladeau, il avait pris, à la mort de ce dernier, la tête de l'empire familial et continué de le faire prospérer, se retrouvant à la tête du Journal de Montréal, du réseau de télévision TVA, de tout le consortium Québécor et de la société Vidéotron.
Il était ensuite passé en politique et était devenu le huitième chef de l'histoire du Parti québécois, en mai 2015. Il avait d'emblée démontré la ferme intention de rallier les souverainistes de toutes les instances politiques provinciales et fédérales à faire front commun. Le processus de négociations était en cours.
En larmes, Péladeau a dit qu'il se voyait contraint de choisir entre sa famille et son projet politique. «J'ai choisi ma famille», a-t-il dit. Il venait à peine de se séparer, en janvier, de son épouse Julie Snyder, animatrice et productrice pour TVA. Pierre Karl Péladeau n'a pas voulu répondre aux questions des journalistes.