La liberté d’expression, existe-t-elle encore en Turquie après l’arrestation d’une éditorialiste ?
La police turque a arrêté une éditorialiste néerlandaise qui aurait insulté le président turc Recep Tayyip Erdogan dans un tweet. D’après le journal Metro où elle travaille, elle retournera aux Pays-Bas dès qu’elle sera libérée.
Ebru Umar, une journaliste néerlandaise d'origine turque qui écrit pour plusieurs journaux, y compris Metro, a été interpellée par la police turque dans la nuit du 23 au 24 avril à son domicile de Kusadasi, après qu’elle avoir diffusé quelques tweets visant le président turc Recep Tayyip Erdogan. Metro indique en outre que la police s’est saisie de son ordinateur.
Aux #PaysBas, la #Turquie fait la chasse aux insultes faites à son présidenthttps://t.co/lNQafRHUWopic.twitter.com/z32hq6ef2S
— RT France (@RTenfrancais) 22 avril 2016
Ebru Umar a récemment rédigé une chronique très critique à l’égard du président turc dans le quotidien Metro après que le consulat général turc de Rotterdam a demandé à ses concitoyens vivant aux Pays-Bas de lui signaler les insultes exprimées sur les réseaux sociaux à l’encontre du président Erdogan.
«Nous sommes en contact avec elle et sa famille. Nous suivons cette affaire de près», a déclaré le porte-parole de la diplomatie néerlandaise à RT sans donner plus de détails. Pour le moment, le sort de la journaliste reste inconnu mais le ministère des Affaires étrangères néerlandais affirme qu’Ebru Umar souhaite émigrer aux Pays-Bas après sa libération.