Nikos Kotzias : il faut en finir avec ces mesures antirusses « frénétiques »

Nikos Kotzias : il faut en finir avec ces mesures antirusses « frénétiques »© Reuters Source: Reuters
Le ministre grec des Affaires étrangères Nikos Kotzias
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L’Union européen (UE) doit envisager ses relations avec Moscou à long terme, au lieu de prendre des mesures antirusses « frénétiques », a dit Nikos Kotzias, le nouveau ministre grec des Affaires étrangères fraîchement nommé

Le ministre des Affaires étrangères a en outre souligné qu’il ne voulait pas que son pays renonce aux relations historiques qu’il entretient avec Moscou. « La Grèce se préoccupe de la stabilisation et de la paix en Ukraine et veut aussi éviter une scission dans les relations entre l’UE et la Russie », a déclaré Nikos Kotzias à Athens News Agency, en expliquant le point de vue grec, jeudi, lors d’une réunion d’urgence des ministres européens des Affaires étrangères à Bruxelles.

Il a expliqué qu’il avait incité l’Union européenne à « envisager enfin ce qu’elle voulait faire avec la Russie sur le long terme… au lieu de réagir [à la crise ukrainienne] d’une manière directe et correcte du point de vue moral, mais frénétique ».

Les débats dans la capitale belge ont été durs, a souligné Nikos Kotzias, parce qu’il était crucial pour Athènes « d’éviter de confondre les relations avec les pays européens dans le domaine non-économique sans perturber les relations de l’Europe et de la Grèce avec la Russie ». 

En savoir plus : La déclaration antirusse de l’UE fâche le nouveau pouvoir grec

« Ceux de nos partenaires qui ne veulent pas d’une séparation durable avec la Russie nous regardaient avec une grande sympathie et quelques-uns se sont abrités derrière notre dos pendant les négociations. Les autres, qui s’opposent vivement au dialogue et aux relations avec la Russie, nous ont traité d’une manière critique en se distanciant de nous. Les négociations étaient difficiles », a-t-il ajouté mais il estime que la délégation grecque « s’en est bien sortie ».

Le gouvernement de gauche nouvellement élu a refusé d’approuver la déclaration de l’UE sur les sanctions supplémentaires contre la Russie. Après la rencontre des ministres des Affaires étrangères jeudi, un document plus circonstancié a été publié. « J’ai expliqué que, du point de vue de la Grèce, l’UE ne se résume pas à des sanctions, sans mentionner le fait qu’elle ne dispose pas d’un institut des sanctions », a déclaré Nikos Kotzias.

Il a encore ajouté que Federica Mogherini, Haute Représentante de l'Union pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, « a compris le problème et a réalisé que l’intégration européenne ne peut pas se poursuivre par des agressions continuelles ».

Le fait qu’il n’y aura pas de nouvelles sanctions contre la Russie et que celles qui sont actuellement en cours ne seront prolongées que jusqu’en septembre – et non pas jusqu’à fin 2015 – est un succès important de la diplomatie grecque », a indiqué Nikos Kotzias, qui est aussi professeur de théorie politique à l’Université du Pirée. « La Grèce ne doit pas prendre parti et renoncer à ses liens historiques avec la Russie », a-t-il ajouté.

Athènes est en faveur d’une résolution pacifique de la crise ukrainienne – qui a déjà fait plus de 5 000 morts – a estimé le ministre grec des Affaires étrangères, en rappelant qu’il y avait une large communauté grecque en Ukraine et que les actions de l’UE risquaient de « déstabiliser » la région.

Pendant les négociations à Bruxelles, la délégation grecque a clairement dit à l’UE qu’il ne fallait pas traiter la Grèce comme « un Etat paria » à cause de ses dettes. « Mes collègues ont compris qu’ils ne pouvaient pas se comporter face à la Grèce comme avec un Etat paria parce qu’elle doit de l’argent », a-t-il souligné.

En savoir plus : Grèce : victoire historique de Syriza contre l’austérité

Le nouveau gouvernement grec a été formé après la victoire du parti de gauche radicale Syriza aux élections législatives du 25 janvier, remportant 149 sièges sur les 300 du Parlement grec. Ce parti, emmené par Alexis Tsipras a construit sa victoire en promettant de renégocier la dette grecque et d’en finir avec l’austérité dans le pays. 

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