Les Pays-Bas jugent «possible» le refus de ratifier l’accord d’association UE-Ukraine
Le ministre néerlandais des Affaires étrangères aurait indiqué à ses collègues de l’UE qu’il n’excluait pas le refus par les Pays-Bas de ratifier l’accord d’association avec l'Ukraine suite aux résultats du référendum, a révélé une source autorisée.
Le ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas Bert Koenders a annoncé aux ministres européens que le gouvernement ne pouvait pas ratifier le traité en l’état actuel des choses, d'après les déclarations d'une source autorisée à l’agence RIA à Luxembourg. D’après lui, «une grande partie du Parlement néerlandais a demandé au gouvernement de ne pas ratifier l’accord».
Le ministre a également fait part de son intention de poursuivre les discussions avec l’UE et l’Ukraine, en espérant résoudre ce problème avant l’été.
Le 19 avril le Parlement néerlandais devra voter sur la ratification de l’accord d’association.
Selon les résultats du référendum du 6 avril, 61% des électeurs ont dit «non» au traité, contre 38,2% qui se sont prononcés en sa faveur. Le scrutin a été engendré par une pétition qui, à la surprise générale, a collecté un nombre suffisant de signatures, obligeant ainsi les autorités du pays à organiser un référendum.
L’#UE proposera aux #Ukrainiens de circuler sans visa malgré le vote #néerlandaishttps://t.co/wyb1YlDVPipic.twitter.com/jO7UJzaTXQ
— RT France (@RTenfrancais) 11 avril 2016
Le gouvernement néerlandais devra maintenant débattre avec le Parlement sur les conséquences qui suivront cette décision. Le Premier ministre Mark Rutte a déclaré : «Les Pays-Bas ne ratifieront pas le traité dans sa forme actuelle» et a ajouté «le chemin à parcourir pour que les modifications acceptables y soient apportées sera très long».
Ce traité sur un renforcement des liens au niveau politique, économique et de défense entre l'UE et l'Ukraine, qui est entré en vigueur le 1er janvier 2016, a déjà été ratifié par tous les autres pays de l'Union européenne, ainsi que par l'Ukraine elle-même.
Lire aussi : «Il n’y a pas de place pour l’Ukraine dans l’UE», estime le Premier ministre des Pays-Bas