Au moins 40 morts après plusieurs séismes violents au Japon, (PHOTOS, VIDEOS)
Le 16 avril, plusieurs dizaines de personnes ont souffert d'un nouveau tremblement de terre dans le sud-ouest du Japon, qui a tué au moins 40 d'entre elles. Une éruption du volcan Aso a aussi été signalée.
Un nouveau tremblement de terre dans le sud-ouest du Japon a provoqué de nombreuses destructions, incendies et glissement de terrain. Depuis le 14 avril, date du premier séisme d'envergure qui a touché cette région de l'archipel située à quelque 900 km de Tokyo, le bilan est de 40 morts et de plusieurs centaines de blessés, dont 171 sont dans un état grave, ont fait savoir les autorités locales.
«Nous avons connaissance de nombreux endroits où des gens ont été ensevelis. La police, les pompiers et les soldats font tout leur possible pour les secourir», a déclaré le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga.
Ces nouvelles secousses ont endommagé ou fait basculer de nombreux bâtiments, dont un hôpital de la ville de Kumamoto et son aéroport qui a été fermé. Elles ont aussi déclenché une impressionnante coulée de boue et de pierres, emportant des maisons, coupant une autoroute et isolant du reste du monde un millier d'habitants dans une zone montagneuse de l'île de Kyushu.
«Seize personnes ont péri dans le deuxième séisme», a indiqué Mariko Kuramitsu, fonctionnaire de la préfecture de Kumamoto. Une université a par ailleurs annoncé la mort de deux de ses étudiants, qui étaient restés bloqués avec une dizaine d'autres jeunes dans un immeuble d'habitation à Minami-Aso, près de l'éboulement.
#UPDATE A major landslide was reported in Minam Aso after M7.3 quake struck S #Japan's Kyushu Island early Sat pic.twitter.com/quzZqmuxW5
— People's Daily,China (@PDChina) 16 avril 2016
Le volcan Aso en éruption
Le tremblement de terre du 16 avril, de magnitude 7,0, d'après l'Institut de géophysique américain (USGS), s'est produit à 01h25 locales [16h25 GMT vendredi] à une profondeur de 10 km seulement, suivi de multiples répliques. L'agence de météorologie japonaise l'a évalué à 7,3, précisant que le séisme du 14 avril était en fait un choc «précurseur».
Une petite éruption du volcan Aso, situé lui aussi sur l'île de Kyushu, a par ailleurs été observée, mais le niveau d'alerte n'a pas été relevé et le lien avec les séismes n'a pas été formellement établi. Un panache de fumé s'est élevé à près de 100 mètres de hauteur. Selon l'agence de météorologie du Japon, de petites irruptions avaient été signalées les 14 et 15 avril lorsque les tremblements de terre meurtriers avaient commencé.
«Sauver des vies»
«Nous devons avant tout sauver des vies. Nous devons agir vite», a lancé le Premier ministre nippon Shinzo Abe qui a annulé sa visite dans la région et convoqué un conseil de crise. «La météo devrait se dégrader, des pluies et du vent sont attendus et nous redoutons des glissements de terrain et d'autres désastres», a-t-il averti.
Le sauvetage d'un bébé pris sous les décombres après le #séisme au #Japon (VIDEO) >> https://t.co/m1DIpwTqMPpic.twitter.com/FqJou5auFQ
— RT France (@RTenfrancais) 15 avril 2016
Le gouvernement va envoyer des renforts sur place au cours du week-end, portant à les effectifs 20 000 unités. «Des incendies ont éclaté» et de «graves dommages sont constatés dans de vastes zones», a relevé Yoshihide Suga. Un pont de 200 mètres s'est effondré, des routes ont été fissurées, voire éventrées, un sanctuaire séculaire a été démoli. Autant d'images de désolation qui ont été relayées par les chaînes de télévision.
Aucun dégât dans la centrale nucléaire de Sendai
Quelque 65 000 habitants ayant perdu leur toit, ont trouvé refuge dans des centres d'accueil, tandis que des dizaines de milliers de foyers étaient toujours privés d'eau, d'électricité et de gaz. Au total, 171 personnes ont été gravement blessées et 738 plus légèrement, selon la préfecture de Kumamoto.
Aucune anomalie n'a été relevée sur le site de la centrale nucléaire de Sendai où se trouvent les deux seuls réacteurs du Japon en activité aujourd'hui, a assuré la compagnie Kyushu Electric Power.
Situé à la jonction de quatre plaques tectoniques, l'archipel subit chaque année plus de 20% des séismes les plus forts recensés sur Terre. Les Japonais sont particulièrement sensibles au risque sismique depuis le tsunami de mars 2011, qui a tué quelque 18 500 personnes et provoqué la catastrophe nucléaire de Fukushima.