Arabie saoudite : selon le grand mufti, les femmes s'exposeraient au diable si elles conduisaient
Abdul Aziz ibn Abdullah Ali ash-Shaykh a encore fait parler de lui. Il a justifié l'interdiction de conduire dont les femmes sont victimes dans le royaume en affirmant qu'ainsi, elles ne sont pas à la merci «d'hommes obsédés par les femmes».
Top Saudi cleric’s worldview: Driving exposes women to evil, churches must be destroyed https://t.co/kNuXpnEi6kpic.twitter.com/VRW1VT3KCJ
— RT (@RT_com) 12 avril 2016
Rien n'est trop important pour la sécurité des femmes aux yeux du Grand Mufti d'Arabie saoudite. Selon lui, interdire aux femmes de conduire un véhicule n'est rien de moins qu'une façon de les protéger. Dans une étrange déclaration à la télévision religieuse saoudienne, il prétend ainsi que les hommes aux esprits faibles, dans leur obsession des femmes, pourraient faire du mal aux conductrices. «C'est dangereux, ça les expose au diable», a-t-il plaidé, avant de préciser que le fait de conduire empêcherait également les familles des conductrices de savoir où elles se trouvent pour les cas où elles se déplaceraient non accompagnées en voiture.
Si la conduite n'est techniquement pas illégale pour les femmes en Arabie saoudite, elle est néanmoins interdite étant donné qu'avoir le permis est obligatoire pour conduire, et qu'il n'est jamais délivré à une femme. L'année dernière, l'activiste des droits des femmes Loujain Hathloul a passé 10 semaines en prison pour avoir bravé l'interdit et conduit des Emirats arabes Unis jusqu'à la frontière saoudienne en signe de protestation.
Par ailleurs si la question de la conduite des femmes en Arabie saoudite est depuis longtemps le cheval de bataille des islamistes ultra-conservateurs, le vieux clerc n'en n'est pas à sa première déclaration polémique. RT France a recensé le top 5 de ses déclarations incensées.