Charles Michel conteste une «défaillance» et compare l'arrestation d'Abdeslam à celle de Ben Laden
Le Premier ministre belge Charles Michel, fortement critiqué pour les failles sécuritaires qui ont permis les attentats de Bruxelles, a tenté de se défendre, refusant que son pays soit qualifié d'«Etat défaillant».
«Quand il y a un attentat comme celui-là, il y a bien sûr un échec», a estimé Charles Michelau cours d'une conférence devant la presse internationale à Bruxelles ce mercredi 06 avril. Mais «je ne peux pas accepter l'idée qu'il y aurait un Etat défaillant» en Belgique, a-t-il souligné, alors que le pays est accusé de laxisme depuis les attentats de Paris du 13 novembre 2015.
.@CharlesMichel & @rudivervoort en conférence de presse face à la presse internationale à Bruxelles pic.twitter.com/vcHAnoqdAv
— FredCauderlier (@FredCauderlier) 6 avril 2016
Il a fallu «quelques mois» à la Belgique pour arrêter Salah Abdeslam, le suspect-clé de ces attaques, «pour arrêter Ben Laden, on a mis dix ans», a justifié le Premier ministre belge. Il a relevé que la Belgique avait condamné une centaine de personnes dans des dossiers terroristes en 2015. «Un Etat défaillant ne serait pas en situation» de le faire, a-t-il insisté.
«Il y a un travail majeur» à faire
«Nous somme un petit pays au coeur de l'Europe (...), une plaque tournante depuis laquelle il est aisé d'organiser des attentats dans d'autres pays européens», a observé Charles Michel.
Comme cela a été le cas avant les attaques de Paris, «à Bruxelles (...) des personnes avaient été repérées par l'un ou l'autre service» d'enquête, mais cela ne les a pas empêchées de passer à l'acte, a reconnu le Premier ministre. «C'est là qu'il y a un travail majeur» à faire, a ajouté celui qui plaide depuis des mois pour un «FBI ou une CIA à l'européenne» et la mise en place d'une «plateforme systématique» d'échange d'informations entre services de renseignement européens.