«La poignée de main fait partie de notre culture», martèle la présidente de la Confédération suisse
Après que des élèves musulmans ont été dispensés de serrer la main de leur enseignante à cause de leur religion dans le canton de Bâle, Simonetta Sommaruga, ministre suisse socialiste de la Justice et la Police, s'est insurgée contre cette décision.
Pour la conseillère fédérale #PS Simonetta Sommaruga, serrer la main d'une enseignante fait partie de notre culture. https://t.co/4X33BrNEEH
— Jonathan RiversKirby (@jriversk) 4 avril 2016
«Ca ne va pas du tout lorsqu'un enfant ne serre pas la main d'un enseignant», a déclaré Simonetta Sommaruga, le 4 avril, à la télévision alémanique. «La poignée de main fait partie de notre culture et le refus des deux élèves ne peut pas être accepté au nom de la liberté de croyance», a ajouté la ministre en charge de la justice et de la police au plan fédéral.
Dans la journée, la directrice de l'Instruction publique du canton de Bâle-Campagne, Monica Gschwind, avait indiqué que l'école secondaire avait adopté «pour l'instant une solution pragmatique» en vue d'assurer un bon fonctionnement de l'enseignement.
Mais la directrice a précisé : «Il ne s'agit pas d'une solution durable. Les règles doivent être les mêmes pour tous les élèves».
Cette dispense accordée par l'école secondaire de Therwil a fait les gros titres en Suisse alémanique. Deux élèves musulmans ont pu renoncer à la poignée de main, habituelle dans cet établissement, pour saluer le personnel enseignant. Ils refusent de toucher les femmes pour des raisons religieuses.
La Fédération des organisations islamiques de Suisse (FOIS) a pourtant indiqué le 4 avril qu'une poignée de mains entre un homme et une femme était «théologiquement permise».
Le canton n'a, pour sa part, pas encore émis de recommandation officielle sur cette thématique.