Royaume-Uni : un twittos poursuivi pour des propos racistes sur les attentats de Bruxelles, relâché
Matthew Doyle, qui avait posté des tweets susceptibles d'attiser la haine raciale, risquait jusqu'à sept ans de prison. Finalement, il ne comparaîtra pas devant la cour après que Scotland Yard a avoué ne pas pouvoir le poursuivre légalement.
Dans ses tweets, l'homme de 46 ans, travaillant dans la communication, s'indignait notamment du fait qu'un vendeur de kebabs ne parle pas anglais ou encore, doutait de la bonne foi d'une femme musulmane qui, interrogée sur les attentats de Bruxelles, lui a répondu: «Je n'ai rien à voir avec ça.»
I confronted Croydon and asked it to explain @MatthewDoyle31. Nobody had heard of him ever. A mealy mouthed reply. pic.twitter.com/wAJDWH7zv3
— Khamis M. Mustafa (@realkhamis) 23 mars 2016
Le 25 mars, la police a accusé Matthew Doyle d'infraction à l'ordre public. Un communiqué publié par la police expliquait qu'il avait été «inculpé en vertu de l'article 19 de la Loi sur l'ordre public de 1986 sur la publication ou la distribution de matériel écrit menaçant, injurieux ou insultant, susceptible d'attiser la haine raciale».
How long can decent British people put up with this Islamic horror ?
— Matthew P Doyle (@MatthewDoyle31) 23 mars 2016
Mais, peu de temps après, les officiers de Scotland Yard ont admis n'avoir aucun recours légal contre lui. Dans un second communiqué, la police a expliqué que toutes les charges qui pesaient sur le twittos avaient été abandonnées et que sa comparution devant la cour avait été annulée.
How long can decent British people put up with this Islamic horror ?
— Matthew P Doyle (@MatthewDoyle31) 23 mars 2016
Ce second communiqué ajoute que des personnes «ne peuvent être poursuivies [en vertu de cet article de la loi] qu'avec le consentement du procureur général». Ainsi, l'affaire doit être «renvoyée à la division du contre terrorisme et être traîtée par un procureur spécialisé».
Lire aussi : Geert Wilders s'en prend aux Marocains et se retrouve poursuivi