La punition des militaires impliqués dans l’incident est majoritairement administrative, en forme de lettre de réprimandes qui les empêche par exemple d’accéder à une prochaine promotion, a fait savoir l’agence Associated Press, citant une source militaire sous couvert d’anonymat. Cette mesure disciplinaire a été infligée à des officiers et des soldats, les généraux ont semble-t-il été épargnés.
Aucune confirmation officielle n’a encore été faite, mais une déclaration du Pentagone est prévue pour les jours qui viennent. La représentante de Médecins sans Frontières Sandra Murillo a de son côté refusé de commenter la déclaration de l’agence d’information.
L’hôpital de la ville de Kunduz, administré par l’ONG Médecins sans frontière, a été largement endommagé par les frappes aériennes américaines des forces militaires gouvernementales en octobre dernier. L’incident a tué 42 personnes parmi le personnel, les patients, les membres des familles et en a blessé 43 autres.
Le commandement de l’armée de l’air américain a affirmé à l’époque que la frappe a été effectuée suivant les descriptions faites par une équipe au sol, comprenant des soldats américains et des membres des forces spéciales afghanes luttant contre les Talibans. Le logiciel de ciblage aurait alors identifié l’hôpital en tant que base talibane.
L’organisation internationale a de son côté déclaré que l’hôpital avait été frappé intentionnellement et que ce bombardement était équivalent à un crime de guerre.