Israël : une ONG grime l’ambassadeur de l’UE en Hannibal Lecter

Lars Faaborg-Andersen, représentant diplomatique de Bruxelles en Israël, a été représenté sous les traits d'Hannibal Lecter par une ONG qui l’accuse de soutenir le terrorisme.

Pas sûr qu’Anthony Hopkins apprécie. L'interprète du cannibale le plus célèbre de l'histoire du cinéma s’est trouvé de la concurrence. Le Jerusalem Periphery Forum, une organisation non gouvernementale qui s’occupe de problèmes liés aux colonies de peuplement israéliennes en dehors de Jérusalem, a pris en grippe Lars Faaborg-Andersen. Selon l’ONG, l’ambassadeur de l’Union européenne dans l'Etat hébreu est coupable «de se tenir derrière les constructions illégales le long de la Route 1». La zone a en effet accueilli plusieurs mobil-homes destinés aux familles palestiniennes et bédouines et ont été offerts par Bruxelles.

Comparaison avec les réfugiés

Ces constructions qu’Israël considère comme illégales suscitent carrément la colère du Jerusalem Periphery Forum. Il faut dire que l’ONG est connue pour ses positions très virulentes à l’égard des Palestiniens. «Il pose les bases d’un futur territoire terroriste», se permet d'avancer l'ONG à propos de Lars Faaborg-Andersen.

Ses membres n’hésitent d’ailleurs pas à se livrer à une comparaison pour le moins douteuse : «Cela serait impensable pour les ambassadeurs israéliens en Europe de construire des zones dédiées aux réfugiés. De la même manière, nous ne pouvons laisser Andersen nous mettre en danger. Nous devons le museler.»

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Le pouvoir israélien mal à l'aise

Pour ajouter l’image à la parole, le Jerusalem Periphery Forum a donc diffusé une vidéo montrant Lars Faaborg-Andersen grimé en Hannibal Lecter, une muselière sur le visage.

Cette caricature inspirée du film, Le Silence des agneaux n’a pas rencontré un grand succès auprès des officiels israéliens. Le ministère des Affaires étrangères s’est fendu d’un communiqué de presse afin de condamner la manière irrespectueuse dont l’ambassadeur de l’Union européenne avait été présenté.