L’agression d’homosexuels, un test d’entrée pour les futurs djihadistes belges ?
Selon les médias locaux, le témoignage troublant d’un jeune parti se battre en Syrie à la justice belge révélerait un bien curieux rituel d’apprentissage pour les candidats au djihad, afin de prouver leur allégeance.
Jugé à Bruxelles après avoir été arrêté alors qu’il s’apprêtait à rejoindre la Syrie, un jeune homme aurait déclaré aux juges que les recruteurs de Daesh l’auraient obligé, lui et quatre de ses compagnons, à perpétrer des agressions violentes contre des homosexuels, rapporte le quotidien flamand Het Nieuwsblad.
En agissant de la sorte, les candidats djihadistes auraient ainsi démontré leur courage et leur «aptitude au combat» afin de rejoindre le califat islamiste.
Agresser des homosexuels en Belgique, test d'admission pour devenir djihadiste https://t.co/F5KXZqgZpi
— DH.be (@ladh) 26 février 2016
Les aspirants terroristes auraient ainsi été envoyés dans des bars gays pour y repérer des victimes, qu’ils accompagnaient ensuite jusque chez elles avant de les agresser. Les adolescents les auraient ensuite attachées puis molestées, les forçant à leur donner leur argent et leurs objets de valeur. Le mineur jugé à Bruxelles aurait ainsi avoué six de ces missions.
Le butin aurait ensuite servi à alimenter les combattants syriens, comme l’a rappelé un enquêteur : «Nous redoutions depuis longtemps qu'une partie de la collecte de fonds pour les combattants en Syrie proviennent de petites agressions et d'extorsions.»
Les Belges en Syrie ? Des voyous peu pratiquants qui fument du shit !
Lundi, un autre habitant de la capitale, parti puis revenu de Syrie, avait fustigé les djihadistes d’origine belge devant le tribunal correctionnel, en déclarant qu’il s’agissait de «voyous peu pratiquants qui fument du shit», comme l’avait rapporté le quotidien belge La DH. Le jeune homme de 25 ans, qui se faisait appeler Abou Mohamed Elmouhadjir, était un étudiant universitaire. Il avait expliqué au juge : «Presque tous mes amis étaient partis en Syrie. J’ai tout doucement lâché mes études. J’ai séché l’examen de juin et je suis parti.»