Le projet d’Obama de fermeture de Guantanamo n’offre pas de solution pour remplacer cette prison

Le projet d’Obama de fermeture de Guantanamo n’offre pas de solution pour remplacer cette prison© Bob Strong Source: Reuters
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Le président américain Obama devrait soumettre un projet au Congrès détaillant les étapes de la fermeture de Guantanamo Bay. Cependant, ce document tant attendu ne désigne aucun endroit en particulier pour remplacer la prison américaine à Cuba.

L'administration s'apprête à présenter le projet rédigé par le Pentagone mardi, respectant ainsi l'échéance du 23 février fixée par le Congrès.

Alors que la fin du mandat de Barack Obama s’approche, il est probable que son dernier chantier se focalise sur sa stratégie visant à fermer ce célèbre établissement où 91 prisonniers sont enfermés.

«Il s’agit de présenter au Congrès nos réflexions à ce sujet, ce que nous considérons comme la démarche nécessaire pour arriver à la fermeture de Guantanamo et de particulièrement souligner la nécessité d’un soutien législatif», a fait savoir le porte-parole du Pentagone Jeff Davis lundi.

Barack Obama cherche soit à livrer les détenus à des pays tiers qui seraient disposés à les accueillir, soit à les transférer sur le sol américain. La seconde option exigera une nouvelle législation et fait face à l’opposition du Congrès, notamment de ses membres républicains. En outre, une loi de 2011 interdit aux militaires de livrer les détenus de Guantanamo aux Etats-Unis.

«Nous allons continuer à transférer les détenus vers d’autres pays qui sont d’accord pour les récupérer», a noté Jeff Davis. «Et prendre des mesures pour s’assurer que la menace qu’ils constituent pour les Etats-Unis soit limitée. Deuxièmement, nous continueront à poursuivre ceux qui peuvent être poursuivis. Enfin, il y un petit groupe d’individus qui ne peuvent ni être transférés en toute sécurité, ni poursuivis», a-t-il ajouté.

Le Congrès a particulièrement hâte de voir les six «éléments» qu’il avait stipulés comme devant faire partie du projet dans le National Defense Authorization Act (NDAA). Cela comprend une liste de sites potentiels, des estimations de coûts et des propositions quant au sort des futurs détenus.

L’année dernière, les responsables du Pentagone ont examiné environ sept installations aux Etats-Unis qui pourraient remplacer Guantanamo et abriter les prisonniers restants.

La Maison Blanche s’interrogeait sur plusieurs sites, y compris une prison de la marine à Charleston en Caroline du Sud, la prison Supermax du département de la Justice à Florence au Colorado, et deux autres installations situées sur la base militaire de Fort Leavenworth au Kansas : Disciplinary Barracks et Midwest Joint Regional Correctional Facility.

Lire aussi : Barack Obama rejette toujours le plan de fermeture de Guantanamo

Comment remplacer Guantanamo ?

Cependant, le journal The Guardian a indiqué que le plan du président américain ne désigne aucun site alternatif aux Etats-Unis. Le journal, citant une source qui connait bien le dossier mais sous couvert d’anonymat, a noté qu’Obama allait essayer de persuader les législateurs de s’engager dans un dialogue sur pour mettre un terme à l’interdiction de transférer les prisonniers vers les Etats-Unis.

«Il est peu probable que le Congrès soit d’accord avec le projet, surtout la Chambre», a expliqué la source.

Selon le journal, des assistants de l’administration ont suggéré qu’Obama pourrait prendre des mesures exécutives pour relocaliser les détenus.

Le 22 février, 56 des 91 prisonniers de Guantanamo ont été désignés pour être en détention «post-Guantanamo», ce qui signifie qu’ils devront être transférés au cas où l’établissement fermerait. Parmi ces prisonniers considérés trop dangereux pour être libérés, se trouvent dix détenus accusés ou condamnés avant la mise en place des tribunaux militaires de Guantanamo.

La fermeture de ce centre de détention situé à Cuba était une des promesses principales d’Obama faite dans sa course à la présidence en 2008. A l’époque, il avait affirmé que la prison était utilisée en tant qu’instrument de propagande terroriste.

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