Défense russe : la Turquie mène des activités secrètes près de la frontière syrienne
Ce qui se passe à la frontière turco-syrienne témoigne d’activités clandestines sur le territoire frontalier avec la Syrie, a annoncé jeudi le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov.
«Nous avons de bonnes raisons de soupçonner que la Turquie mène des activités secrètes non déclarées sur le territoire d’un Etat souverain, la République syrienne arabe… Nous remarquons de plus en plus de signes de préparation de militaires turcs pour agir activement sur le territoire syrien», a annoncé Igor Konachenkov aux journalistes.
Plus tôt, le ministère russe de la Défense avait présenté à la communauté internationale les preuves vidéo montrant que l’artillerie turque bombardait des villes syriennes au nord de Lattaquié. En outre, selon les preuves de Moscou, la Turquie ravitaille les combattants à Alep et Idlib pendant la nuit.
A Moscou, tout le monde s'étonne de voir que le Pentagone et l’OTAN n’aient pas réagi à ces éléments, a fait savoir le ministère de la Défense. Et en ce qui concerne la Turquie, «de sa part, ce n’est pas professionnel de penser qu’elle réussira à couvrir ce qui se passe dans la région», estime Igor Konachenkov.
Pour lui, la Turquie essaie de dissimuler ses activités illégales sur la frontière avec la Syrie et c'est pour cela qu'elle a annulé le vol de reconnaissance qu’un avion russe devait effectuer au-dessus de cette portion de territoire.
«De tels pas effectués par un pays-membre de l’OTAN ne contribuent pas au renforcement de la confiance et de la sécurité en Europe», a-t-il ajouté.
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Les forces turques avaient déclaré à plusieurs reprises qu’elles bombardaient la région frontalière syrienne en affirmant qu’il s’agissait de territoires contrôlé par Daesh. Il s’agissait de représailles après la mort de deux personnes, tuées par des obus près d'une école turque à la frontière syrienne. Cependant, selon les informations du ministère russe de la Défense, les tirs d'Ankara ne touchent pas seulement les terroristes, mais aussi des localités et leur population.