Nouveaux viols sur des enfants en Centrafrique : l'ONU promet des «sanctions fortes»
La Minusca, la force de l'ONU en Centrafrique, a promis des sanctions exemplaires si les nouvelles allégations de viols à Bangui étaient confirmées.
De nouveaux abus sexuels ont-ils été commis par des hommes des Nations Unies en Centrafrique ? C’est en tout cas ce qui ressort de l’audition de quatre filles qui auraient été soumises à des «abus sexuels et une exploitation sexuelle» et qui ont été entendues par les enquêteurs de l’Unicef.
La #MINUSCA est déterminée à combattre les exploitations et abus sexuels dont des #casquesbleus seraient coupables.
— MINUSCA (@UN_CAR) 5 Janvier 2016
Mercredi, la Minusca, la mission des Nations unies à Bangui a réagi fermement par la voix de son chef de mission, le Gabonais Parfait Onanga-Anyanga. Ce dernier a promis des «sanctions fortes» contre les Casques bleus responsables de ces actes lorsque les responsabilités seront établies.
«Nous sommes venus dans ce pays pour aider une population qui est déjà meurtrie. Il est absolument inacceptable qu'un seul, un seul soldat du maintien de la paix soit impliqué dans ces actes horribles», s'est indigné mercredi Parfait Onanga-Anyanga, lors d'un point presse à Bangui. «Dans le doute, nous prenons le parti des victimes», a-t-il aussi affirmé.
Mardi soir, l’ONU avait annoncé avoir eu vent de nouvelles allégations de viols sur des enfants en Centrafrique. Les soldats impliqués seraient originaires du Maroc, du Gabon et d’Egypte. La Minusca a indiqué par ailleurs dans un communiqué mardi soir que des «forces internationales» à Bangui font également l'objet d'une enquête. La force française Sangaris présente à Bangui a, de son côté, expliqué n'avoir «connaissance d'aucun nouveau cas impliquant la force Sangaris».
Des soldats français sont en effet impliqués dans une autre affaire de viols d’enfants en Centrafrique. Sur ce point, la justice française a entendu début décembre quatre militaires français sur des soupçons de viols d'enfants commis en 2013 et 2014. En tout, quatorze soldats français étaient mis en cause, de même que des militaires de Guinée équatoriale et du Tchad.