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EN CONTINU: Selon la police de Cologne, le nombre d'agressions le soir du Nouvel An est de 516 cas

Plusieurs dizaines d'individus «étrangers» et «d’apparence arabe» ont été à l'origine de harcèlement, d'attouchement et de vol sur de jeunes Allemandes lors de la nuit de la Saint Sylvestre à Cologne et dans d'autres villes du pays.

Dimanche 10 janvier

La police de Cologne a affirmé dimanche que le nombre d'agressions le soir du Nouvel An s'élevait désormais à 516 cas.

Par ailleurs, les autorités de la ville de Hambourg ont rapporté ce dimanche que 133 plaintes pour agression avaient été déposées dans la ville de la Hanse le soir de la Saint Sylvestre.

Les violences sans précédent contre des femmes à Cologne qui ont scandalisé l'Allemagne ont très vraisemblablement été coordonnées et planifiées, a estimé dimanche le ministre de la Justice, Heiko Maas, dans une interview.

«Quand une telle horde se rassemble pour enfreindre la loi, cela paraît sous une forme ou une autre planifié. Personne ne me fera croire que cela n'a pas été coordonné ou préparé», a déclaré ce ministre social-démocrate à l'édition dominicale du quotidien Bild.

Quelque 379 plaintes ont été déposées à ce jour au sujet des violences du soir du Nouvel An dans la ville, dont 40% pour agressions sexuelles, selon la police. 

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Cette nuit là, des dizaines d'hommes agissant en bandes s'en étaient pris à des femmes en plein centre-ville, au milieu d'une foule masculine estimée au total à un millier de personnes.

«Nous devons urgemment clarifier comment on a pu en arriver à de tels actes», a souligné le ministre.

Quant bien même des demandeurs d'asile sont suspectés par la police, il a mis en garde contre les amalgames avec tous les réfugiés arrivant dans le pays.

«Il est hasardeux de faire un lien entre l'origine d'une personne et sa propension à enfreindre la loi», a-t-il dit car les statistiques montrent que les réfugiés «commettent en proportion autant de délits que les Allemands».

Samedi 9 janvier

Sur les 379 plaintes, la moitié ont été déposées pour «agression sexuelle». La plupart des suspects sont des réfugiés ou des immigrés illégaux, a affirmé la police de Cologne.

La police a affirmé que le nombre d'agressions la nuit de la Saint Sylvestre à Cologne s'élève désormais à 379 cas.

La police fédérale a identifié 32 suspects, dont 22 demandeurs d'asile. Ces faits, tout comme l'inaction des forces de l'ordre, continuent de créer le scandale en Allemagne, où 1,1 million de demandeurs d'asile sont arrivés en 2015.

Plusieurs centaines de femmes se sont réunies samedi à la mi-journée sur les marches de la cathédrale de Cologne, dans l'ouest de l'Allemagne, pour protester contre les violences qui impliqueraient des réfugiés le soir de la Saint-Sylvestre.

Brandissant des pancartes affirmant «Non veut dire non. C'est notre loi. Restez loin de nous» ou «Non à la violence contre les femmes, que ce soit à Cologne, à la fête de la bière ou dans la chambre à coucher», ces femmes se sont fait entendre avec des sifflets et en tapant sur des casseroles, selon un journaliste de l'AFP.

«Nous voulons de nouveau nous sentir en sécurité. (...) Je suis là pour toutes les mères, les filles, les petites-filles, les grand-mères, qui veulent se déplacer en toute sécurité», a expliqué à l'AFP Martina Schumeckers, une musicienne de 57 ans, organisatrice du rassemblement.

Cette manifestation doit être suivie en début d'après-midi par un rassemblement du mouvement Pegida («Patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident»), qui selon la police pourrait attirer un millier de participants.

A la mi-journée, non loin d'imposantes forces de police, un millier de contre-manifestants de gauche et Antifa se rassemblaient déjà, à l'autre extrémité de la place principale de Cologne, avec des pancartes clamant «Les réfugiés sont les bienvenus» ou encore «Le fascisme n'est pas une opinion, c'est un crime».

«Il est inacceptable que Pegida exploite l'horrible violence sexuelle perpétrée ici au Jour de l'An et répande ses conneries racistes», a déclaré Emily Michels, 28 ans, avec un mégaphone.

La chancelière allemande Angela Merkel s'est prononcée samedi en faveur d'un très net durcissement des règles d'expulsion de demandeurs d'asile condamnés par la justice en Allemagne, en l'autorisant même pour ceux condamnés à une peine avec sursis.

«Si les réfugiés ont commis un délit", cela doit «avoir des conséquences, (...) cela veut dire que le droit (de séjour) doit s'arrêter s'il y a une peine de réclusion ou même avec sursis», a déclaré Mme Merkel, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion de la direction du parti à Mayence (sud-ouest).

En Norvège, des organisme spécialisés dispensent depuis plusieurs années des cours spéciaux de mœurs locales aux demandeurs d'asile qui arrivent sur le territoire. Ces cours pourraient très prochainement être étendus aux centres d'accueil allemands.

«Notre objectif est d'aider les demandeurs d'asile à éviter les malentendus lorsqu'ils découvrent la culture norvégienne», a expliqué Linda Hagen de Hero, une société privée qui gère 40% des centres d'accueil du pays scandinave.

«Il n'y a aucun code culturel unique européen pour définir ce qui est vraiment bon ou mauvais et le comportement à adapter dans une société européenne que nous voulons libre», dit-elle.

«Il doit y avoir de la tolérance pour les attitudes européennes qui peuvent être vus comme immoraux de la part des demandeurs d'asile au niveau traditionnel ou religieux», explique Linda Hagen.

Pour elle, les réfugiés vont finir par assimiler les règles et normes européennes s'ils ne sont pas stigmatisés et «qu'on leur explique bien certaines choses». Par exemple, que «ce n'est pas parce qu'une jeune-fille vous regarde dans la rue, que c'est une invitation à des rapports sexuels».

Cependant, nombreux sont ceux qui restent sceptiques vis-à-vis de ces cours de mœurs. Per Isdal, psychologue estime par exemple que ces cours «ne peuvent pas [nous] protéger à long terme de choses qui dépendent si lourdement des structures sociales et religieuses».

D’après les révélations du journal allemand Bild, les policiers auraient reçu l’ordre de ne pas ébruiter les crimes perpétrés par les migrants lors de la nuit de Saint-Sylvestre à Cologne «pour ne pas provoquer une explosion sociale et des manifestations».

Selon les informations de Bild, les policiers de Gessen ont reçu la consigne de ne pas parler de ces affaires. «On a dit aux directeurs des services de communications que le sujet des "réfugiés" aurait pu être utilisé par les extrémistes de droite pour monter la population contre ceux qui ont besoin de protection», a déclaré le porte-parole du département de l’Intérieur de Gessen, Michael Schaich.

Le directeur du syndicat de la police, Ernst Walter, a déclaré dans une interview accordée à RT que la suspension des fonctions du chef de la police de Cologne, Wolfgang Albers, était une «conséquence raisonnable après la catastrophe informatique qui avait suivi les événements du 31 décembre».

«On ne fait plus confiance au chef de la police de Cologne. Sa suspension de ses fonctions est un bon moyen de regagner la confiance de la population», a-t-il poursuivi.

La maire de Cologne, Henriette Reker, a aussi critiqué le chef de la police de sa ville. «En tant que maire de Cologne, je ne peux pas accepter que je reçoive l’information sur les origines des suspects par les médias. Je dois conclure que la police a une tout autre image de ce qui s’est passé le 31 décembre. […] La confiance envers le chef de la police de Cologne a disparu», a-t-elle précisé.

En ce qui concerne les critiques des actions du ministre de l’Intérieur qui ont inondé les médias, Ernst Walter a précisé que les agents de police déployés n’étaient pas nombreux et qu'«ils ne pouvaient pas faire face aux difficultés» même si chacun d'entre eux était un professionnel. «Les policiers ont agi de manière très professionnelle cette nuit-là mais on manquait des personnel pour répondre efficacement à cette situation», a-t-il conclu.

Ernst Walter a en outre nié les allégations de la presse allemande qui laisse entendre que la police manque d’équipements. «On connaît l’identité de tous les suspects et on va entreprendre des mesures justes et ils répondront de ce qu’ils ont fait devant le tribunal ».  

Vendredi 8 janvier

Les cours de respects des femmes vont être généralisés en Belgique qui a décidé de «copier le modèle norvégien et introduire ces cours dans les prochaines semaines dans tous les centres d'accueil» présents sur son territoire, a déclaré à la presse belge le secrétaire d'État fédéral à l'Asile et la Migration, Theo Francken.

«Le contenu pourra être plus large que juste la question du respect des femmes. Il s'agit d'aborder les règles à respecter, les valeurs européennes, le comportement que l'on attend de quelqu'un, etc...», a précisé la porte-parole de du secrétaire d'Etat, citée vendredi par Le Soir.

L'initiative de Theo Francken, membre du parti nationaliste flamand N-VA, n'a pas suscité l'enthousiasme de la ministre des Droits des femmes et de l'Egalité des chances dans la partie francophone de Belgique, la socialiste Isabelle Simonis.

«Proposer une telle mesure en Belgique, c'est faire un amalgame entre indications formulées dans une enquête allemande et personnes réfugiées. C'est un timing inapproprié qui camoufle un racisme à peine déguisé», a déclaré la ministre dans un communiqué.

Afin de lutter contre les violences faites aux femmes, plusieurs pays scandinaves proposent déjà des cours de civisme aux demandeurs d'asile.

Lire aussi : Au Danemark, un programme enseignera les comportements sexuels locaux aux immigrés

Suite aux violences et agressions sexuelles la nuit du Nouvel an en Allemagne et dans les pays limitrophes, Angela Merkel s'est dite favorable vendredi soir à un changement de la loi allemande pour faciliter l'expulsion de demandeurs d'asile ou des réfugiés qui enfreignent la loi.

Actuellement, la loi allemande prévoit une condamnation d'au moins trois ans de prison pour permettre l'expulsion d'un demandeur d'asile pendant l'examen de son dossier, à la condition supplémentaire que sa vie ou sa santé ne soient pas menacées dans son pays d'origine.

La question qui se pose dorénavant est «quand perd-on son droit de séjour chez nous ?», a demandé la chancelière allemande.

«Et là il faut se demander s'il ne faut pas le perdre plus tôt (que ce qui est prévu aujourd'hui), et je dois dire que, pour moi, il faut le perdre plus tôt», a-t-elle ajouté lors d'une réunion avec des responsables de son parti conservateur (CDU) à Mayence (sud-ouest).

«Il faut le faire pour nous et pour les nombreux réfugiés qui n'étaient pas présents lors des événements de Cologne», a-t-elle ajouté.

La direction de son parti, réunie à Mayence jusqu'à samedi pour débattre entre autres des conséquences des incidents de Cologne, envisage de demander que les demandeurs d'asile et les réfugiés perdent leur statut en cas de condamnation à une peine de prison ferme.

Le Premier ministre slovaque Robert Fico demande un sommet de l'UE après les violences de Cologne.

Le chef de la police de Cologne (ouest), Wolfgang Albers a été suspendu de ses fonctions selon l'agence de presse allemande DPA.

M. Alberts a été mis «en congé provisoire» à la suite des violences, a indiqué l'agence. Depuis la vague d'agressions du 31 décembre il est sous le feu de toutes les critiques. 

Des déclarations du chef de la police de Vienne ont fait un tollé en Autriche après que Gerhard Pürstl a déclaré devant les médias que les femmes devaient «éviter de sortir seules dans les rues, ne pas se rendre dans des quartiers douteux» ou encore «ne pas accepter de boissons dans les bars et les clubs offertes par des personnes qu'elles ne connaissent pas».

Les médias allemands affirment que le magasins sont en rupture de stocks de bombes à poivre partout dans le pays.

«Presque tous les acheteurs sont des femmes. Elles les achètent pour elles mêmes, leurs filles, leur sœur ou leur copine. Des hommes viennent aussi en acheter pour leur petite-amie», selon une vendeuse interrogée par le média britannique Breitbart.

Par ailleurs, les ventes de pistolets légers à air comprimé ont également explosé, ainsi que les demandes de permis de port d'armes légères.

A Düsseldorf, des habitants ont constitué un groupe d'auto-défense pour protéger les femmes, suite aux agressions de la Saint Sylvestre.

Le groupe, appelé 'Düsseldorf is Watching' a rassemblé plus de 8000 membres sur Facebook. Le groupe affirme vouloir rendre les rues plus sûre par leur présence. Cependant, la police a rétorqué en disant que la protection des rues n'était «pas un travail pour les citoyens». 

Un jeune homme de 21 ans et deux adolescents de 14 ans «d'origine syrienne» ont été arrêtés dans la ville de Weil am Rhein à l'Ouest de l'Allemagne, à quelques kilomètres des frontières française et suisse, après que deux adolescentes de 14 et 15 ans se sont présentées à la police pour porter plainte contre eux.

Elles ont été abusées sexuellement et «en groupe» par les trois suspects «durant plusieurs heures» au domicile de l'une d'entre elles après qu'elle soient rentrées des festivités du Nouvel An.

Les policiers recherchent actuellement un quatrième violeur présumé âgé de 15 ans et qui est le frère présumé du plus âgé des agresseurs, selon le Telegraph

Le journal, citant la police locale, a indiqué que les trois Syriens arrêtés ne sont pas des demandeurs d'asile. Deux d'entre eux (ceux âgés de de 15 et 21 ans) sont résidents allemands depuis plusieurs années, tandis que l'adolescent de 14 ans est résident néerlandais.

Deux personnes ont été arrêtées en relation avec les agressions sexuelles du Nouvel An à Cologne, a rapporté vendredi le Westdeutsche Rundfunk (WDR).

Le quotidien ajoute que des vidéos d'agressions violentes à caractère sexuel dans la gare centrale et sur la place de la cathédrale de Cologne avaient été retrouvées sur des téléphones portables de suspects.

Dans un des téléphones, la police a affirmé avoir retrouvé des notes de traduction de l'arabe à l'allemand, notamment les phrases «tu as de beaux seins», «Je vais te tuer» et «Je veux faire l'amour avec toi».

La police effectue des vérifications sur 31 «suspects» au total, dont 18 demandeurs d'asile, pour des violences et vols survenus le soir du Nouvel An à Cologne, a annoncé vendredi un porte-parole du ministère fédéral de l'Intérieur.



Ce dernier a fait état lors d'un point de presse à Berlin «de 31 suspects, dont les noms sont désormais identifiés, dont 18 ont le statut de demandeur d'asile», soupçonnés de vols et de violences physiques. Il n'a pas évoqué de suspects concernant les agressions sexuelles ni mentionné d'interpellations à ce stade.

Le gouvernement allemand a indiqué que 31 personnes étaient suspectées d'avoir perpétré les agressions sexuelles en Allemagne, dont 18 demandeurs d'asile, rapporte l'AFP

D’après les informations du journal allemand Die Welt am Sonntag, la majorité des agresseurs à Cologne sont des migrants et les policiers le savent «très bien» mais préfèrent se taire. Les policiers ont vérifié les papiers d’une centaine de personnes rassemblées près de la gare, plusieurs d’entre elles ont été immédiatement placées en détention. «Seulement certains d’entre eux sont des ressortissants d’Afrique du Nord, la majorité d’entre eux sont des Syriens», a déclaré un policier. De plus, il a aussi précisé que la majorité de ceux qui étaient rassemblés près de la gare étaient des demandeurs d’asile.

Le journal allemand a encore démonté la thèse selon laquelle ce harcèlement sexuel était en fait une manœuvre de diversion pour commettre des vols. «C’était tout le contraire. Pour les criminels d’origine arabe, la dimension sexuelle était beaucoup plus importante», a déclaré un policier de la ville de Cologne.

Le chef du principal syndicat de police de Cologne a reconnu, dans le journal allemand Die Welt a reconnu qu'il y avait «assurément» des migrants au sein des individus qui ont commis une vague d'agressions sexuelles lors du Nouvel An en Allemagne, qui avaient précédemment été décrits comme d'origine «arabe ou nord-africaine» par le dirigeant de la police de Cologne.

Les partis à la tête du pays ont eux promis de s'en prendre sévèrement aux réfugiés coupables de ces crimes. Un projet de loi du CDU, le parti d'Angela Merkel, propose que les migrants condamnés à de la prison soient interdit d'asile sur le territoire allemand. La formation politique aimerait également faciliter les expulsions des réfugiés criminels et augmenter la vidéosurveillance.

Jeudi soir, il s’est avéré que la police de la capitale finlandaise avait aussi fixé un niveau inhabituel d’harcèlement sexuel. Les patrouilles des forces de l’ordre ont indiqué de «nombreux faits de harcèlement sexuel» sur une place centrale de Helsinki.

Trois cas d'agressions sexuelles ont été déjà rapportés, dont deux ont eu lieu dans la plus grande gare d'Helsinki, où un millier  de demandeurs d’asile, pour la plupart irakienne, se trouvaient. Selon un communiqué policier, trois suspects ont été placés en détention.

«Il n'y a pas eu de tels cas de harcèlement lors de la nuit du Nouvel An de l'an dernier, ni en d'autres occasions. [...] C'est un phénomène totalement nouveau à Helsinki», a déclaré le chef adjoint de la police de la capitale finlandaise Ilkka Koskimaki.

La police d'Helsinki indique aussi qu'elle s'est préparée «de manière exceptionnelle» après avoir reçu des informations selon lesquelles «des demandeurs d'asile auraient eu des projets similaires à ceux concernant la gare de Cologne».

Jeudi 7 janvier

Des agressions sexuelles contre des femmes, comparables à ce qui s'est passé à Cologne ont également eu lieu à Zurich, a annoncé jeudi la police de la ville dans un communiqué. 

«Plusieurs plaintes pour agressions sexuelles et vols ont été déposées», a indiqué la police, qui fait le parallèle dans son communiqué avec les événements signalés dans plusieurs villes allemandes. 

La police, qui a ouvert une enquête, a lancé un appel à témoin et demandé à d'éventuelles autres victimes de venir porter plainte.

Environ 25 vols ont été signalés durant la nuit du 31 décembre à Zürich, alors que quelque 120.000 personnes se pressaient autour du lac de la ville.

La police, en enquêtant sur ces vols, a découvert que plusieurs victimes ont aussi fait état d'agressions et violences sexuelles. Une demi-douzaine de femmes ont indiqué avoir été encerclées et soumises à des attouchements par «plusieurs hommes à la peau sombre», qui s'étaient mêlés à la foule.

La police a précisé que la plupart des plaintes ont été déposées dans les dernières 24 heures.

La police allemande a indiqué jeudi avoir identifié «seize suspects» et a enregistré 121 plaintes. «Dans environ un tiers des cas, il s'agit de délits à caractère sexuel (...) Dans les autres cas, les enquêtes sont en cours pour des faits de blessures ou de vols», selon la même source. 

Jeudi devant la presse, la chancelière Angela Merkel a annoncé qu'elle exigeait des autorités que les incidents du 31 décembre à Cologne soient traîtés dans le fond, selon Reuters. 

Une autre jeune femme a subi des brûlures graves. Un feu d'artifice a été mis dans la capuche qu'elle portait ce soir-là. «J'ai entendu un bruit de grésillement dans ma capuche [...] j'ai essayé de sortir le pétard de ma capuche. Puis il est tombé dans ma veste et a tout brûlé». Elle a ajouté que ses cicatrices seront permanentes, elle s'estime chanceuse que le pétard n'est pas explosé.

Une jeune femme témoigne sur la chaîne allemande N-Tv : «Nous nous apprêtions à partir et c'est là qu'un groupe d'une dizaine, vingtaine, trentaine de jeunes hommes étrangers s'en est pris à nous [...] Ils se sont mis à nous agresser, nous prenant l'entre-jambe, touchant nos décolletés, sous les manteaux». Elle a précisé que seules les femmes étaient visées.

Un rapport de police révèle les détails des agressions de Cologne la nuit du 31 décembre.

Après la diffusion des informations sur les agressions sexuelles des femmes la nuit du Nouvel an à Cologne, les organisations touristiques ont commencé à enregistrer les premières annulations des voyages touristiques dans cette ville. Ainsi, par exemple, un groupe de touristes allemands de l’arrondissement des Monts-Métallifères a déjà renoncé à son tour à Cologne prévu pour cet été. «Vous comprenez que dans de telles circonstances nous ne pouvons pas nous soumettre aux risques», ont-ils expliqué leur décision, d’après le chef de la compagnie publique de Cologne Köln-Tourismus GmbH Josef Sommer.

«La réputation de Cologne a été sérieusement endommagée», a déclaré Josef Sommer dans une interview au journal Kölner Stadt-Anzeiger publié ce jeudi. Il a raconté que Köln-Tourismus reçois chaque jour une énorme quantité des emails et des appels téléphoniques de la part des tour-opérateurs et les touristes concernés.

L’organisateur des expositions à Cologne Koelnmesse GmbH fait également face à une vague de demandes concernant la sécurité des participants et des visiteurs de ces événements, selon le PDG de la société Gerald Böse.

Entretemps, alors que la ville de Cologne est considérée être la «capitale allemande de carnavals», celui qui devra normalement avoir lieu en février pourrait également représenter le danger pour la sécurité de ses participants. «Le comportement des attaquants me préoccupe vraiment, en plus à cause du carnaval», a déclaré le chef de la police locale, alors que la conseillère municipale de Cologne Judith Wolter a appelé les habitants à éviter le centre-ville lors de cet événement, en accusant la police d’être incapable d’assurer la sécurité des participants.

Mercredi 6 janvier

Selon un porte-parole de la police allemande de Rhénanie-du-Nord-Westphalie interviewé par RT : «Un grand groupe d'hommes s'est dirigé vers les femmes. Nous sommes intervenus et nous aidés les femmes. Mais je dois dire que nous avons été très surpris par ce phénomène. Nous n'avons jamais connu une telle situation, nous ne sommes pas préparé à cela. L'intervention était compliquée car il y avait beaucoup de monde et nous avions du mal à voir ce qu'il se passait au milieu de la foule».  

Pour le ministre allemand de la Justice, Heiko Mass «le tout semble avoir été coordonnée». Il s'exprimait sur la chaîne de télévision publique ZDF, pour lui ces événements ne se sont pas produits «par hasard».

La maire de Cologne, Henriette Reker, est le centre de nombreuses critiques après avoir donné comme conseil aux femmes de se tenir à bonne distance des inconnus. Elle avait recommandé :«une certaine distance, plus longue que le bras» avec les inconnus pour se protéger d'éventuels assauts. 

Trois suspects impliqués dans les agressions qui ont eu lieu la nuit du 31 décembre à Cologne ont été interpellés selon le ministre de l'Intérieur de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie.

Les médias allemands réagissent vivement aux agressions du 31 décembre : 

- pour Frankfurter allgemeine : «Femmes cachez-vous» ou encore «Nous voulons vivre dans une ville où chacun a le droit de faire la fête»

- pour Süddeutsche zeitung«Cologne est une ville de voleurs» avant de rapporter un témoignage qui raconte  «J’ai jamais vu autant de femmes pleurer» 

- dans Spiegel online«Actes de violences à Cologne lors de la Saint-Sylvestre : la police doute pouvoir appréhender ou inculper qui que ce soit»

La chaîne publique allemande ZDF s'est excusée pour ne pas avoir fait mention des incidents de Cologne la nuit du 31 décembre. Elle écrit sur les réseaux sociaux le fait que le journal de 19h de ce lundi soir «n'ait pas au moins mentionné les incidents était une négligence». Plusieurs grands médias nationaux en avait parlé le soir même, d'où les vives critiques à l'encontre de la chaîne publique. 

Mardi 5 janvier

Angela Merkel a appelé la maire de Cologne Henriette Reker mardi et a exprimé son «indignation face aux attaques répugnantes et aux agressions sexuelles». Cette dernière a accusé de son côté les femmes en pointant du doigt leur comportement et leur préconise d'adopter une série de règle pour éviter de revivre le scénario du Nouvel an. Selon elle, les femmes doivent tenir les inconnus à l'écart et se garde pour l'heure d'évoquer l'implication de réfugiés comme l'ont fait de nombreux médias locaux. 

Une déclaration qui lui a valu une vague de critiques sur Twitter. 

La chaîne allemande N-TV affirme que la police de Cologne envisage de faire venir des renforts d'autres parties du pays. D'après le média allemand, la police pense aussi à installer des caméras de surveillance supplémentaires dont certaines équipées de lentilles télescopiques. 

En novembre dernier, un rapport de la police allemande révélait que les réfugiés n'étaient pas responsables de la vague de crime que connaissait le pays.

D'après ce document, même si le nombre de réfugiés a fortement augmenté en 2015, le taux de criminalité n'a pas évolué. Les crimes sexuels commis par des réfugiés représentent moins d'un pour cent du total des crimes qui leur sont imputés. 

Le gouvernement allemand a condamné les agressions sexuelles qui ont eu lieu à Cologne dans l'Ouest du Pays durant la nuit du 31 décembre. La police a précisé que les agressions avaient été commises par des hommes d'origine nord-africaine. Mais Berlin a refusé toute «instrumentalisation» concernant les réfugiés.

Selon le Bild, plusieurs groupes de 5 à 15 hommes ont «chassé comme du bétail» les jeunes fêtardes qui voulaient paisiblement célébrer le nouvel an. Des témoins cités par le tabloïd affirment que des «étrangers» ont harcelés les femmes en les insultant de «chiennes» et de «salopes», puis les ont dépouillées de leurs téléphones portables. Certains agresseurs leur auraient touché les seins ainsi que l’entrejambe. Le porte-parole de la police Holger Vehren a affirmé que jusqu’à présent «six victimes âgées entre 18 et 24 ans» avaient porté plainte, demandant à celles qui ne sont pas encore venues de se rendre au poste de police pour y déposer leurs témoignages. Une enquête est ouverte pour harcèlement sexuel, vol, et vol qualifié. 



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Le site Focus a rapporté que deux filles de 18 ans avaient été harcelées, agressées et volées par une quinzaine d’individus «d’apparence arabe et âgés entre 30 et 40 ans», selon le signalement donné par la police de Stuttgart. Aux alentours de 23h30, les deux jeunes femmes, qui marchaient dans la rue, ont été encerclées par les hommes, qui les ont empêchées de partir avant d’essayer de les attoucher et de les voler. Des passants et un videur de boîte de nuit sont alors venus à leur secours afin qu’elles puissent s’enfuir, mais elles se sont fait tout de même subtiliser leurs téléphones. Le porte-parole de la police de Stuttgart a déclaré que cet événement était un «incident isolé» et que les harcèlements de femmes étaient d’habitude plutôt perpétrés par des individus isolés.

Ces agressions ont eu lieu alors qu'à Cologne des dizaines de femmes ont été victimes d'attouchements sexuels par des individus «d'origine arabe ou nord-africaine» le soir du réveillon. Le syndicat de la police de Cologne a déclaré lundi au site anglais Breitbart London qu'«une dimension complètement nouvelle de la violence» a surgi dans le pays avec l'afflux de migrants. Plus d'un million de réfugiés sont arrivés en Allemagne lors de l'année 2015.

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