La Crimée aide à chauffer une ville ukrainienne qui s’est adressée à la Russie à cause du froid
Après avoir reçu la demande du maire d’une ville du sud de l’Ukraine, de lui livrer du gaz en raison de froids rigoureux, le président Vladimir Poutine a demandé que la Crimée partage ses réserves avec Henitchesk.
Les fournitures de gaz aux Ukrainiens en détresse ont commencé lundi soir, a annoncé le ministre russe de l’Energie Alexandre Novak. Henitchesk recevra jusqu’à 20 mille mètres cubes du gaz russe par jour, afin de faire remonter la pression dans les pipelines de la ville et compenser la demande accrue de chauffage dans la nuit, lorsque les températures baissent jusqu’à -20°C.
Selon les données du ministère ukrainien du Développement régional, le 2 janvier, à Henitchesk, à cause d’une vague de froid particulièrement rigoureux, la compression sur un gazoduc communal a chuté. Elle s’est révélée insuffisante pour alimenter les appareils de chauffage de quelque 1 800 habitants de logements collectifs. Lundi matin, près de 1 500 d’abonnés étaient privés de gaz.
«Au nom des habitants de Henitchesk, le maire de la ville, invoquant les températures très basses qui persistent ces derniers jours, s’est adressé à la partie russe en lui demandant d’assurer des livraisons de gaz pour éviter aux résidents de la ville de souffrir du froid», a fait savoir le 5 janvier Dmitri Peskov, le porte-parole du président russe.
Gazprom a suspendu ses livraisons de gaz à Kiev le 25 novembre dernier, n'ayant reçu ni pré-paiement, ni nouvelle commande. Les livraisons de gaz en Ukraine, qui avaient été interrompues au cours du troisième trimestre de l’année 2015 à l’initiative de Kiev, ont repris en octobre après la réception par la partie russe, d’un prépaiement, qui n'a pas suffi néanmoins à payer le combustible au-delà de la fin du mois de novembre.