Washington pourrait envisager une opération contre Maduro

Washington pourrait envisager une opération contre Maduro Source: AP
Nicolás Maduro lors de la Journée des peuples autochtones à Caracas, le 12 octobre 2025
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Washington affirme lutter contre les cartels, mais selon Politico, l’objectif pourrait être tout autre. L’administration Trump envisagerait de viser directement Nicolás Maduro, en le désignant comme «narco-terroriste». Une telle qualification permettrait de justifier une opération militaire ciblée.

Washington ne parle plus ouvertement de changement de régime au Venezuela, mais selon les informations publiées le 13 octobre par Politico, les États-Unis envisageraient bel et bien une action ciblée contre Nicolás Maduro. L’angle choisi ne serait plus politique, mais sécuritaire : en assimilant le président vénézuélien à un chef de cartel ou à un acteur terroriste, la Maison Blanche pourrait ouvrir la voie à une frappe militaire sans engager de processus diplomatique officiel.

Un haut responsable américain cité par Politico le confirme implicitement : « Ne poursuivons-nous pas déjà les narcotrafiquants et les terroristes ? » La désignation de Maduro comme « narco-terroriste » placerait ainsi le président vénézuélien dans une catégorie qui permet une action militaire, tout en évitant le terme « intervention » et en contournant le débat public.

Une escalade militaire sous prétexte antidrogue

Depuis août 2025, les États-Unis ont déployé une force navale importante dans les Caraïbes. Dix navires de guerre, dont un sous-marin nucléaire, patrouillent désormais au large des côtes vénézuéliennes. Officiellement, il s’agit d’une opération dans le cadre de la lutte contre les cartels de drogue, mais les frappes menées jusque-là n’ont été précédées d’aucune enquête ni étayées par des éléments de preuve concrets.

Le 3 octobre, un nouveau bateau a été détruit par les forces américaines. Le Pentagone a affirmé qu’il s’agissait d’un navire transportant de la drogue, mais aucune preuve n’a été publiée. Ces frappes auraient déjà fait plus de vingt morts, y compris des civils, et provoqué une réaction immédiate de Caracas, qui a mobilisé la milice bolivarienne et renforcé ses positions côtières.

Cette situation rappelle les méthodes classiques de « diplomatie du canon » : une pression militaire constante, présentée comme défensive, mais destinée à provoquer des bouleversements internes dans un pays ciblé.

Rupture diplomatique et résistance vénézuélienne

Les dernières tentatives de négociations entre Caracas et Washington ont échoué. Selon The New York Times, des échanges secrets ont eu lieu pendant plusieurs mois, au cours desquels le Venezuela a proposé un accord incluant des concessions économiques, notamment dans le secteur pétrolier, en échange d’un apaisement des tensions. Cette offre a été révélée publiquement le 30 septembre 2025. Quelques jours plus tard, début octobre, l’administration Trump a rejeté la proposition et a doublé la prime offerte pour toute information menant à l’arrestation de Nicolás Maduro, désormais fixée à 50 millions de dollars.

Dans ce contexte, les États-Unis ont également mis fin aux derniers échanges diplomatiques directs. Le gouvernement vénézuélien, de son côté, a renforcé ses dispositifs de sécurité, mobilisé ses forces et organisé des exercices militaires. Le palais de Miraflores a été placé sous haute surveillance, et les points stratégiques du pays sont sécurisés.

Malgré les pressions, Maduro conserve le soutien d’une large partie de l’armée et de la population, habituées aux sanctions et aux tentatives d’ingérence. Tandis que Washington continue de parler de narcotrafic, les actions entreprises sur le terrain laissent penser à une stratégie militaire ciblée, pouvant à tout moment basculer dans un affrontement plus direct.

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