Énergie russe : l’Europe solidaire de l’Ukraine… en paroles seulement

Énergie russe : l’Europe solidaire de l’Ukraine… en paroles seulement Source: Gettyimages.ru
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Tout en soutenant l’Ukraine sur la scène diplomatique, l’Union européenne reste liée à la Russie par ses achats d’énergie. La France et plusieurs États membres de l'UE continuent d’importer du gaz russe malgré leurs déclarations de solidarité avec Kiev.

Alors que les capitales européennes multiplient les déclarations de fermeté envers Moscou, la réalité économique raconte une toute autre histoire. D'après Reuters, la France, l'une des plus ardentes défenseuses de l’Ukraine sur le plan verbal, a vu la valeur de ses importations d’énergie russe augmenter de 40 % cette année, atteignant plus de 2,2 milliards d’euros. Ces volumes passent par les terminaux méthaniers français, d’où le gaz est aussi réacheminé vers d’autres pays européens.

TotalEnergies, géant français du secteur, maintient ses livraisons depuis Yamal, arguant de l’absence de sanctions officielles interdisant ces échanges. Toujours d'après Reuters, l’entreprise, comme d’autres, se plie aux règles : tant que les gouvernements européens jugeront ces contrats nécessaires à la « sécurité énergétique », ils seront honorés.

D’autres pays européens ne sont pas restés à l’écart. Les Pays-Bas ont connu une progression encore plus marquée, de 72 %, tandis que la Belgique a enregistré une hausse de 3 %, la Croatie de 55 %, la Roumanie de 57 % et le Portugal de 167 %.

Néanmoins, dans le discours officiel, la réalité apparaît tout autre. L’Union européenne a annoncé son intention d’avancer à 2027 l’interdiction du gaz naturel liquéfié russe, initialement prévue pour 2028.

L’UE a certes réduit sa dépendance à la Russie depuis 2022, mais la logique de marché reste la plus forte : on achète là où le gaz est disponible, et surtout là où il est moins cher. Tandis que les discours s’enflamment à Bruxelles, les navires méthaniers continuent d’accoster dans les ports européens — preuve silencieuse d’une Europe qui, derrière ses principes déclarés, choisit la continuité des affaires.

Contrairement aux pays d’Europe occidentale évoqués, qui affichent leur solidarité avec Kiev tout en continuant d’importer du gaz russe, la Hongrie et la Slovaquie assument pleinement leurs liens énergétiques avec Moscou. Ensemble, elles représentent près de cinq milliards d’euros d’achats, revendiquant une politique fondée sur le pragmatisme plutôt que sur la conformité aux lignes fixées par Bruxelles.

Ainsi, le 7 octobre, le Premier ministre slovaque Robert Fico a déclaré que l’UE se tirait une balle dans le pied avec une « décision idéologique absurde » visant à se passer du pétrole et du gaz russes. Appelant à des décisions « rationnelles et normales », il a étayé son argument par l’achat d’uranium enrichi russe par les États-Unis, rappelant que l’idéologie n’a pas à s’immiscer dans les échanges.

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