L’Europe craint que Trump ne lui impute la responsabilité des échecs en Ukraine, selon le Financial Times

Selon le Financial Times, Donald Trump pourrait rejeter la responsabilité d’un éventuel échec militaire en Ukraine sur l’Union européenne, suscitant des inquiétudes croissantes parmi les responsables européens. Cette perspective renforce le scepticisme des dirigeants européens, qui doutent désormais de la fiabilité de l’allié américain.
Le changement de rhétorique de la Maison Blanche sur l’Ukraine a ravivé les inquiétudes en Europe : les responsables européens craignent que Donald Trump ne les accuse d’être responsables de l’échec militaire de l’Ukraine, a rapporté le Financial Times (FT), citant des sources. Selon le journal britannique, le président américain pourrait rejeter la responsabilité sur l’Europe pour d’éventuels échecs sur le champ de bataille ou un manque de financement.
Trump avait écrit sur Truth Social que Kiev pourrait récupérer les territoires « avec l’aide de l’UE ». Cette déclaration a suscité des réactions mitigées en Europe. Certains responsables européens se sont réjouis du changement d’attitude de la Maison Blanche, tandis que d’autres y ont vu un transfert de la responsabilité de la défense de l’Ukraine vers l’Union européenne. Cependant, selon le journal britannique, le dirigeant américain comprend qu’il sera difficile pour l’Europe de répondre à cette exigence.
« L’Europe est convaincue que Trump n’est plus un allié fiable », selon le FT
Les sources du FT ont noté que Trump se prépare à se retirer afin de pouvoir ensuite accuser les pays européens « quand et s’il en aura besoin ». Certaines de ces sources affirment que les dirigeants de l’UE ont conclu que le président américain « n’est plus un allié fiable ».
Le 23 septembre, lors d’une rencontre avec Volodymyr Zelensky en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, Donald Trump a déclaré que le conflit en Ukraine n’était pas près de se terminer, car la Russie dispose d’une grande force militaire. Plus tard, il s’est toutefois exprimé sur la puissance militaire de Moscou, affirmant qu’elle menait depuis trois ans et demi une lutte qui, avec une telle force, aurait pris fin en une semaine, qualifiant ainsi la Russie de « tigre de papier ».
Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a réfuté les affirmations du président américain, déclarant que la Russie ressemblait davantage à un véritable ours et qu’il n’existait pas d’« ours de papier ». Dans une interview accordée à RBK, il a indiqué que les forces armées russes avançaient très prudemment dans la zone de l’opération militaire spéciale afin de minimiser les pertes.