Joseph Aoun presse les États-Unis pour un retrait israélien du Liban-Sud

Le président libanais Joseph Aoun appelle les États-Unis à presser Israël pour un retrait du Liban-Sud, où cinq postes restent occupés, entravant le déploiement de l’armée libanaise. Il demande l’activation du comité de supervision du cessez-le-feu de 2024. Les frappes israéliennes persistantes compliquent l’application de la résolution 1701.
Le 6 septembre, le président libanais Joseph Aoun a appelé les États-Unis à accentuer leur pression sur Israël pour qu’il se retire des territoires occupés au Liban-Sud, où l’armée israélienne maintient une présence dans cinq postes stratégiques, en violation de l’accord de cessez-le-feu de novembre 2024.
Lors d’une rencontre au palais de Baabda avec l’amiral Brad Cooper, chef du Commandement central américain (Centcom), et l’ambassadrice Lisa Johnson, le président libanais a insisté sur l’activation du comité de supervision de la trêve pour garantir le respect de la résolution 1701 de l’ONU.
Le Hezbollah bientôt totalement désarmé
Cette résolution, adoptée en 2006, exige un cessez-le-feu permanent, le retrait total des forces israéliennes et le désarmement des groupes armés au sud du fleuve Litani, notamment le Hezbollah. Joseph Aoun a souligné que les attaques israéliennes persistantes, y compris des frappes quasi quotidiennes, entravaient le déploiement complet de l’armée libanaise, déjà présente à 85 % dans la zone sud du Litani.
Le président libanais a également évoqué le soutien américain à l’armée libanaise, crucial pour renforcer la stabilité nationale. Brad Cooper a salué le « travail remarquable » de l’armée, promettant un appui continu en équipements et formations, en coordination avec l’administration et le Congrès.
Cette réunion intervient après un Conseil des ministres où le plan de désarmement du Hezbollah a été « bien accueilli », bien que non formellement adopté, reflétant les tensions internes sur cette question sensible. Joseph Aoun a réaffirmé l’engagement du Liban pour des réformes et la lutte contre la corruption, tout en soulignant l’importance de la reconstruction post-conflit, soutenue par des pays amis.
Les violations israéliennes, incluant des frappes quasi-quotidiennes dans les villes du sud du pays, ont exacerbé les tensions. Le Premier ministre Nawaf Salam et le ministre des Affaires étrangères Joe Raggi ont également appelé à des pressions internationales pour stopper ces attaques et garantir le retrait israélien, condition sine qua non pour stabiliser la région et permettre à l’armée libanaise d’étendre son autorité.