Annulation de la visite de l'émissaire américain dans le sud du Liban

Annulation de la visite de l'émissaire américain dans le sud du Liban© Getty Images
Manifestation dans le sud du Liban pour empêcher la venue de Tom Barrack.
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Le 27 août 2025, la visite de Tom Barrack à Tyr et Khiam est annulée face à des manifestations hostiles, amplifiées par sa polémique sur les journalistes. Le Hezbollah exploite l’incident pour renforcer sa position, tandis que Beyrouth reste silencieux. Cette crise accentue les tensions diplomatiques au Liban.

La visite prévue de Tom Barrack, envoyé spécial américain pour la Syrie et ambassadeur en Turquie, dans le sud du Liban, notamment à Tyr et Khiam, a été annulée sous la pression de manifestations populaires, marquant un nouvel épisode de tensions diplomatiques.

Cette décision intervient après des protestations organisées par des habitants, notamment à Khiam, où des habitants ont brandi des drapeaux du Hezbollah et des portraits de « résistants » tués, dénonçant la politique pro-israélienne des États-Unis, mais également des pancartes qualifiant l'émissaire américain d'« animal » suite à sa sortie médiatique polémique la veille. « Les États-Unis mère du terrorisme » était de surcroît écrit sur plusieurs affiches de la ville.

Le Hezbollah profite de la polémique

L’annulation fait en effet suite à un appel à manifester lancé par des groupes locaux, renforcé par l’écho des récentes déclarations controversées de Barrack, perçues comme une insulte aux Libanais. La visite, initialement prévue pour évaluer les progrès du cessez-le-feu de novembre 2024 et pousser le désarmement du Hezbollah, a été compromise par une mobilisation rapide.

À Tyr, des commerçants ont fermé leurs boutiques en signe de protestation, tandis qu’à Khiam, des graffitis hostiles comme « Barrack est un animal » ont émergé, reflétant la colère après sa sortie du 26 août à Beyrouth. Lors d’une conférence de presse, Tom Barrack avait exhorté les journalistes à « être civilisés » et à éviter un comportement « bestial », des propos qui ont suscité un tollé, poussant la présidence libanaise à s’excuser auprès des journalistes libanais.

Cette polémique a amplifié la méfiance envers les intentions américaines, le Hezbollah y voyant une opportunité de renforcer son narratif anti-occidental. Le Hezbollah n’a pas manqué de capitaliser sur l’incident. Dans un communiqué publié, le mouvement a salué la « résistance populaire » et accusé Tom Barrack de chercher à « diviser le Liban » sous prétexte de désarmement. 

Néanmoins, à Beyrouth, les autorités ont fait la sourde oreille aux excuses diplomatiques américaines, préférant éviter une escalade, mais l’incident a ravivé les divisions internes. Cette annulation souligne la difficulté pour Washington d’imposer son agenda dans un Liban fracturé, où le souvenir des combats de 2024 et les pressions économiques pèsent lourd.

La visite annulée laisse un vide diplomatique, avec des négociations sur le cessez-le-feu au point mort, tandis que la polémique alimente un climat de défiance. À l’approche de la rentrée politique, cette affaire pourrait compliquer les efforts internationaux, notamment ceux de la France, pour stabiliser la région.

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